ÉDITORIAL: NINCHERI ET MARIE-VICTORIN PASSENT À LA TRAPPE

fresque-nincheri

(Vue d’ensemble de la voûte avec la fresque de Guido Nincheri. Église de la Madonna della Difesa)

mussolini

(Plan rapproché de la fresque avec le personnage du duce Benito Mussolini)

jardins-accueil-jbm013477

(Voie d’accueil du Jardin Botanique de Montréal/Marie-Victorin. Photo: Espace pour la Vie)

jbm

(Les bouquets floraux du Jardin botanique de Montréal/Marie-Victorin dans  leur splendeur estivale)

_______________________________

ICI RADIO-CANADA nous apprend, ou plutôt nous rappelle que l’appellation des parcs Guido-Nincheri et Marie-Victorin passeront à la trappe afin de devenir à eux deux, le Parc-de-la-ville-de-Québec.

En effet, dans le cadre des festivités du 375è de Montréal, la ville de Québec par l’amabilité de son maire Régis Labeaume, fera don à la ville de Montréal d’une oeuvre artistique au montant de 200 000$. Cette oeuvre déployée en quatre colonnes, chacune ornée d’un athlète portant un dossard sur lequel on pourra voir un animal et une date importante de l’histoire de Montréal.

Le hic, c’est que cette oeuvre sera placée, suite à un réaménagement, dans un nouvel espace vert qui englobera les parcs Marie-Victorin et Guido-Nincheri. Ironie de l’histoire ce même parc Guido-Nincheri fait partie des legs du 350è de Montréal de 1992. Doit-on conclure que le 375è défait le 350è?

Il est maintenant de notoriété publique que l’administration Coderre, pour ne pas dire le maire Coderre n’a pas beaucoup de sensibilité pour l’histoire, l’art et la culture en général. On l’a constaté, tout récemment, dans le dossier de la croix inclinée de l’artiste Pierre Ayot (http://ville-marie-express.quebec/index.php/2016/09/24/polemique-autour-dune-replique-de-la-croix-du-mont-royal/. Mais, comment peut-on, en un tourne-main, faire disparaître les noms de deux illustres montréalais que sont, dans un premier temps, le fondateur du Jardin botanique de Montréal, Marie Victorin dont on réclame depuis longtemps dans ces pages l’ajout du nom à celui du Jardin* et dans un second temps de celui qui a gratifié environ 200 églises d’Amérique du Nord de quelques 5000 vitraux à savoir l’artiste Guido Nincheri. Sans oublier, sa renommée fresque qui tapisse le plafond de l’église de la Madonna della Difesa (Notre-Dame-de-la-Défense) aux angles des rues Dante et Henri-Julien dans la Petite-Italie.

Non mais n’est-il pas bizarre que depuis le début des préparatifs vers le 375è, les Montréalais doivent monter aux barricades médiatiques afin de faire valoir le respect de la toponymie montréalaise. En effet, quand ce n’est pas pour garder l’appellation de Champlain pour le nouveau pont qui reliera Montréal et sa rive sud, c’est maintenant les appellations de Guido Nincheri et du frère Marie-Victorin qu’il nous faut sauver.

Mais ce qui est amèrement amusant de constater, c’est que pendant que que le maire Coderre déroule le tapis vert au maire de Québec par le fait de se voir offrir une oeuvre d’art pour Montréal dans le cadre de son 375è, le maire Labeaume qui attend, d’un jour à l’autre, non seulement le retour des Nordiques, mais surtout, la promulgation de la loi sur le statut de Capitale nationale, n’en finit plus de laisser entendre que lorsque la loi 109 sera adoptée, il verra à faire savoir à qui de droit son désagrément, chaque fois qu’un dignitaire étranger pourrait passer par Montréal avant ou au lieu de Québec, la Capitale. À prévoir sous peu, un guéguerre entre la Capitale et la Métropole avant celle tant attendue entre les Nordiques et le CH.

_______________________________

*  Nous avons fait dans ces pages le souhait que le conseiller municipal du district de Marie-Victorin, M. Guillaume Lavoie soit porteur, dans le cadre du 375è, du projet d’ajouter le nom de Marie-Victorin au nom officiel du Jardin botanique de Montréal. Ce qui donnerait Jardin botanique de Montréal/Marie-Victorin. (http://ville-marie-express.quebec/index.php/2016/09/01/editorial-375e-de-montreal-de-lhistoire-il-y-en-aura/).

http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1002451/parc-renommer-guido-nincheri-artiste-ville-de-quebec

LA CROIX INCLINÉE (SUPPLÉMENT VIDÉO)

En complément à l’article portant sur l’oeuvre de l’artiste Pierre Ayot (1943-1995), nous avons déniché cette vidéo sur le montage de l’exposition de la croix inclinée. À souligner, cette phrase particulièrement percutante du commissaire Nicolas Mavrikakis: «  Une oeuvre culturelle ce n’est pas de la décoration  » .

En allant dans la section « En complément », en cliquant sur le dernier lien en date La fabrique culturelle de Télé-Québec, vous pourrez voir la vidéo.

http://ville-marie-express.quebec/index.php/2016/09/24/polemique-autour-dune-replique-de-la-croix-du-mont-royal/

 

COMMÉMORATION DU JOUR DU SOUVENIR 2016 À MONTRÉAL

20161111_120455_000_resized

(Le cénotaphe militaire du cimetière Notre-Dame-des-Neiges)

maxime-laporte

(Allocution d’introduction du président-général de la SSJB, Maxime Laporte)

all-landry

(Allocution de l’ex-premier ministre du Québec, M. Bernard Landry)

________________________________

Mot de la rédaction

Nous aurions aimé publier cet article le lendemain de l’événement soit le 12 novembre. Malheureusement, des problèmes techniques couplés d’une série d’imprévus, nous ont presque découragé. En effet, nous avons perdu l’ensemble de nos vidéos de la cérémonie de commémoration et par le fait même le verbatim des deux principales allocutions. Après avoir tergiversé et après moult hésitations, nous avons décidé qu’étant donné le peu d’écho médiatique de la commémoration du jour du Souvenir tenue par la Société Saint-Jean-Baptiste et l’Assemblée nationale du Québec, qu’il valait la peine de publier ce texte et ces trois photos quitte à faire mieux l’année prochaine. Plaise à nos lecteurs et lectrices!

________________________________

Comme on le sait, le jour du Souvenir est commémoré un peu partout à travers le monde et particulièrement en Europe, Amérique du nord, et dans les pays du Commonwealth. Ainsi, comme la tradition le veut, une cérémonie de commémoration s’est tenue, simultanément, à Ottawa, à Québec et à Montréal. Exceptionnellement, à Montréal, il s’en est tenue deux. Deux comme dans Deux solitudes comme disait l’écrivain Hugh MacLennan! Et, si l’on se fie à La Presse canadienne par l’entremise de son journaliste, Lee Berthiaume, le rassemblement principal a eu lieu à la place du Canada avec toute l’artillerie et les tirs de canons tout en n’oubliant pas, heureusement, de souligner, la « seconde » cérémonie, soit celle tenue au cimetière Notre-Dame-des-Neiges.

Quant à nous, justement, on nous permettra de nous en tenir à la « seconde » à savoir à la dix-neuvième édition de la Commémoration québécoise du jour du Souvenir de la Société Saint-Jean-Baptiste-de-Montréal qui comme à son habitude s’est tenue au cénotaphe militaire du cimetière Notre-Dame-des-Neiges.

À onze heures, la petite foule d’à peu près 150 personnes ce qui comprend les dignitaires politiques, des membres du corps consulaire, les familles de militaires et quelques participants ont été gentiment intimé pour la solennelle minute de silence. Ce fut une vraie minute de silence en quantité comme en qualité. On n’était loin d’une minute de silence du centre Bell!

Nous avons pu apprécier deux beaux discours de circonstances. D’abord celui d’introduction du président-directeur de la Société Saint-Jean-Baptiste, Maxime Laporte qui était en verve et qui nous a rappelé que 2016 était aussi le centième anniversaire des batailles de la Somme et de Beaumont-Hamel. Puis, un second discours, bien senti, par le président d’honneur, l’ex-premier ministre du Québec, M. Bernard Landry, qui, cette fois-ci, au lieu de nous servir comme à son habitude une maxime latine, s’est permis d’émailler son discours d’un proverbe espagnol dit dans la langue de Cervantes.

Puis, l’on a procédé à la remise de la médaille de l’Assemblée nationale afin d’honorer chacun des dix militaires québécois dont certains à titre posthume. Elles furent remises par des membres de l’Assemblée nationale à savoir les députés Stéphane Bergeron, Diane Lamarre et Robert Poëti.

Le fin geste de la cérémonie fut le dépôt des gerbes de fleurs au pied du cénotaphe. Le nombre élevé de gerbes couplé à la distance à parcourir pour rejoindre le cénotaphe a passablement allongée la cérémonie mais une telle commémoration en valait la peine.

_______________________________