(L’arrivée de la première recrue le 17 mai 1642)
________________________________
On trouvera, à coup sûr, l’intitulé de cet article non élégant et voire même intrigant. Mais c’est une vraie question. L’année dernière en ces pages, nous nous étions fendu d’un beau texte intitulé CENT ANS DE COMMÉMORATION (1917-2017) DE LA FONDATION DE MONTRÉAL/VILLE-MARIE.
On y racontait, en quelque sorte, la première commémoration et célébration de la fondation de Montréal par les Montréalais sous l’égide de la Société historique de Montréal et de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal. Les festivités s’étalaient sur deux journées les 17 et 18 mai 1917. Il y avait d’abord une messe solennelle suivie d’une cérémonie civique et d’une visite commentée du Vieux-Montréal. On se reportera à notre texte pour en savoir plus (il sera en lien plus bas).
Nous terminions notre article en se donnant rendez-vous pour le 17 mai 2017 ou du moins pour le dimanche le plus proche du 17 mai comme il était de mise sauf exception. Or, nous avons appris dans le courant de l’automne, à notre grand dam qu’en cette année du 375è, les cérémonies de commémoration n’auraient pas lieu un dimanche, jour familial, jour férié par définition, mais le mercredi 17 mai en plein milieu de la semaine alors que les Montréalais sont au boulot et les enfants et ados à l’école. Non mais quelle aberration! Quel pied de nez à la population montréalaise! Après une élimination rapide du CH en séries de fin d’années, on n’aurait pu nous éviter cela!
Devons-nous comprendre que les seuls habilités à participer à la commémoration du 375è de notre ville seront les personnes à la retraite, les touristes du Vieux-Montréal, les chalands de toutes sortes sans oublier au premier rang des balustrades et des estrades, tout ce qu’on appelait à une ancienne époque les têtes couronnées autant civiles que religieuses.
L’année dernière, dans un bel après-midi de mai suivant la messe du 374è, nous avions eu une bonne conversation avec soeur Monique Tremblay, une fille de Marguerite Bourgeoys (c.n.d.), qui est rattachée depuis plusieurs années à la préparation de la messe de nos fondateurs, sur ce à quoi pourrait ressembler une commémoration bien réussie pour le 375è. Elle qui déjà à l’époque ramassait tout son courage et toute son énergie pour s’élever au-dessus de ses graves problèmes de santé. Puis, au fil de plusieurs conversations avec différentes personnes, nous avons eu vent de bien des tensions au sein du comité organisateur sans savoir quoi précisément. Discrétion oblige.
C’est ce qui explique peut-être qu’à moins de trois semaines du mercredi 17 mai 2017, aucun Montréalais digne de ce nom n’a entendu parler de cette grande journée de commémoration et de célébration. Encore que pour les habitués de la messe des fondateurs, peu savent qu’on est passé du dimanche à un jour de semaine.
Se pourrait-il, qu’en bout de piste, nous serions, nous aussi, à l’instar d’autres sociétés, victimes du syndrome des élites qui vivent dans leur bulle?
_________________________________
http://ville-marie-express.quebec/index.php/2016/05/04/cent-ans-de-commemoration-1917-2017/