(La Grande mosquée de Québec et le Centre culturel islamique de Québec. Photo: mosquéedelacapitale.com)
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Comme nous l’avions fait lors des attentats de Paris et Saint-Denis de novembre 2015, nous compatissons à distance physique mais à proximité de sentiments avec les familles concernées. Nous pensons d’abord aux familles des victimes assassinées, puis en second nous pensons à la famille de l’agresseur. Un attentat, quoi qu’on en dise, n’est jamais aveugle. Il vise et pointe, nommément, une personne ou un groupe particulier.
Bien que nous sachions foncièrement que jusqu’à preuve du contraire, ces gestes qui tombent désormais sous la loi antiterroriste, restent le fait d’individus ayant un profil d’asociabilité déjà remarquée par leur entourage, ceux-ci demeurent, heureusement, rares au Québec et au Canada.
Cela dit, nous nous devons d’être vigilant dans notre manière de débattre de certains enjeux de la vie en société et de la vie politique. Bien que nous soyons une terre généreuse et accueillante, il nous faut faire attention à ne pas participer en pensée, en parole et par action à l’installation d’un climat malsain et suspicieux entre Québécois qu’ils soient de la vieille et grande souche ou des toutes petites nouvelles souches. C’est pourquoi, nous tenons à affirmer haut et fort que s’il y a des jours où nous ne savons pas nécessairement qui nous sommes, il y a une chose que nous savons: Nous ne sommes pas Alexandre Bissonnette.
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