INAUGURATION DE LA PLACE ÉTIENNE DE LESSART (1623-1703)

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(Un dessin non officiel représentant Étienne de Lessard)

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(Une reproduction de la signature d’Étienne de Lessart)

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(La plaque localisant la place Étienne de Lessart. Photo: Christophe Maillet)

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(Le moment de l’adresse de la mairesse de Chambois, Mme Véronique Chabrol. Photo: Thaddée Grzesiak)

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(Mme Paulette Billaux qui vient de couper le ruban officialisant la place Étienne de Lessart. Photo: Christophe Maillet)

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(Mme Pauline Billaux, l’abbé Lessard se tenant la main (centre) à droite la mairesse. Photo: Christophe Maillet)

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(Thaddée Grzesiak et l’abbé Lessard)

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(L’abbé Lessard et Christophe Maillet. Photo: Thaddée Grzesiak)

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Nous vous en avions parlé lors d’un précédent article, c’est désormais officiel, à Chambois, le samedi 17 septembre 2016, une bonne partie des Chamboisiens ont participé à l’inauguration de la place Étienne de Lessart (1623-1703).

Plusieurs peuvent se demander pourquoi une telle inauguration d’un personnage relativement inconnu au plan historique? Tout simplement parce que les Chamboisiens se font un devoir d’honorer l’un de leurs fils qui fut partie prenante de l’aventure du projet de colonisation de ce qu’on a appelé la Nouvelle-France.

Arrivé en Nouvelle-France en 1646, à l’âge de 23 ans, Étienne devint en quelques années de présence en terre d’Amérique française, seigneur de l’Île-aux-Coudres par concession du gouverneur Frontenac (1622-1698) et co-seigneur de Lanoraie sans oublier le fait d’être pionnier de la côte de Beaupré.

Et parlant de la côte de Beaupré, les gens de la grande région de Québec savent qu’Étienne de Lessart est connu et reconnu comme celui qui a donné les terrains sur lesquels les trois premières églises de Sainte-Anne-de-Beaupré furent bâties. On connaît la suite à savoir l’émergence de la basilique de Sainte-Anne-de-Beaupré et sa reconnaissance internationale comme lieu de pèlerinage.

Derrière l’inauguration de la place Étienne de Lessart, il y a surtout le travail acharné de Pierre et de Paulette Billaux et, bien sûr, de l’appui de toute une petite communauté villageoise sise à Chambois. Chambois c’est, en quelque sorte, un petit village français comme on aime se les imaginer où il est encore permis au temps de prendre doucement son temps. Plus précisément, Chambois est une commune d’un peu plus de 500 habitants du département de l’Orne en Normandie et faisant partie du diocèse de Sées.

La rédaction de VILLE MARIE-EXPRESS a été sensibilisé à ce projet d’une place Étienne de Lessart à Chambois par l’abbé Marcel Lessard qui depuis longtemps connaît son « ancêtre » et s’intéresse à son parcours historique en Nouvelle-France. Lors d’un voyage en France en 1992, dans le cadre du 350è de Montréal, l’abbé Lessard avait eu vent qu’un monsieur Pierre Billaux vivant à Chambois pouvait amplement lui parler d’Étienne de Lessart.

Quand au début de l’été 2016, il fut officiel que le projet de la place Étienne de Lessart allait se concrétiser le samedi 17 septembre 2016, aussitôt, Pierre et Paulette Billaux firent parvenir un courriel à l’abbé Lessard afin de l’inviter à participer à cette inauguration. La boucle était ainsi bouclée: la visite surprise et improvisée en 1992 de l’abbé Lessard chez les Billaux trouva tout son sens et toute sa résonnance affective en cette journée du samedi 17 septembre 2016 sur la désormais place Étienne de Lessart.

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P.S. Monsieur Pierre Billaux étant souffrant, il n’est venu que quelques minutes sur la place Étienne de Lessart. C’est pourquoi vous ne le voyez pas sur les photos.

P.S. (2) Merci à nos deux photographes que nous avions « délégués » sur place. Pour dire vrai Thaddée Grzesiak (Hiers-Brouage) et Christophe Maillet (La Flèche) sont deux amis français bien connu du rédacteur en chef de VILLE-MARIE EXPRESS et évidemment de l’abbé Marcel Lessard.

P.S. (3) Thaddé Grzesiak et Christophe Maillet nous ont fait parvenir plusieurs photos. Mais malheureusement un certains nombre d’elles sont impossible techniquement à recevoir dans notre photothèque. Nous tentons de solutionner cette dificulté.

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EN COMPLÉMENT

http://www.lejournaldelorne.fr/2016/09/25/etienne-de-lessard-a-desormais-sa-place/

POLÉMIQUE AUTOUR D’UNE RÉPLIQUE DE LA CROIX DU MONT-ROYAL

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(Oeuvre intitulée La Croix du Mont-Royal de Pierre-Ayot 1943-1995)

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(Oeuvre La Croix du Mont-Royal. Photo Gabor Szilasi, Succession Pierre Ayot, SODRAC, in LE DEVOIR 22/09/2016)

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LIMINAIRE

Mise à part quelques retouches mineures et corrections de coquilles, l’ossature de ce texte était finalisé depuis jeudi 22 septembre en milieu de soirée. En ce samedi 24, alors que je m’apprêtais à rendre public mon article sur VMEx, j’apprends par l’édition du DEVOIR d’aujourd’hui, que les deux commissaires responsables de l’exposition temporaire ont décidé de tenir tête à l’administration Coderre et d’y aller de l’avant quant au site initial voulu. Donc, il faut lire ce texte avec le décalage d’informations. Nos lecteurs et lectrices trouveront pour complément d’informations quatre textes du journal LE DEVOIR ayant trait à cette petite histoire de vie municipale à Montréal.

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C’est une réplique de la croix du Mont-Royal qui date de 1976. Elle était un élément de l’exposition Corridart qui fut brutalement démantelée dans la nuit du 13 juillet 1976 soit une semaine avant l’ouverture des Jeux Olympiques de Montréal.

Aujourd’hui, quelques quarante ans plus tard, on aurait pu la retrouver tout près des bâtiments de l’Hôtel-Dieu aux abords de l’Avenue du Parc et de l’Avenue des Pins, mais l’administration Coderre prétextant le grand danger de heurter des sensibilités religieuses et de porter atteinte au fameux vivre ensemble, a ordonné le déplacement de l’installation vers la place Émilie-Gamelin. Au dire même du maire Coderre, la réplique de la croix du Mont-Royal aurait vraiment plus sa place au coeur du Quartier des spectacles.

Non mais pour qui nous prend-on? Si plusieurs parlent de censure, à l’instar du porteur de projet, Nicolas Mavrikakis, je parlerais plutôt de frilosité mal placée puisque l’exposition de l’oeuvre n’est pas interdite mais déplacée de lieu.

Pour dire les vraies choses, quand le maire Coderre parle de heurt possible de sensibilité religieuse, il avait en tête les Religieuses hospitalières de Saint-Joseph dont l’ensemble des bâtiments de l’Hôtel-Dieu, y compris leur résidence principale et leur jardin auraient jouxté cette représentation d’une croix inclinée sur son flanc.

D’abord, disons les choses comme elles sont, l’oeuvre en elle-même n’a rien qui évoque la vulgarité ou même le mépris. C’est une construction minimaliste par laquelle, l’on reconnaît la croix du Mont-Royal. Son inclination sur le flanc gauche propose ou suppose un dire voire même un vouloir dire qui peut orienter notre réflexion vers le déclin du christianisme, en particulier du catholicisme chez nous ou même tout autre chose.

Quant à nous, dans un premier temps, et sous toute réserve d’un élément de réflexion qui nous ferait défaut, nous pensons que cette croix du Mont-Royal inclinée trouve beaucoup plus sa pertinence à proximité de l’Hôtel-Dieu plutôt que dans le secteur du Quartier des spectacles.

Son exposition est nettement plus évocatrice de l’histoire de nos Religieuses hospitalières de Saint-Joseph près des bâtiments de l’Hôtel-Dieu que dans la faune perdue et aux confins de l’espace urbain commercial qu’est le Quartier des spectacles si cher au Maire Coderre et au Commissaire du 375è Monsieur Rozon!

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EN COMPLÉMENT

http://www.ledevoir.com/politique/montreal/480575/la-croix-de-la-discorde

http://www.ledevoir.com/politique/montreal/480719/coderre-privilegie-la-place-emilie-gamelin-pour-accueillir-l-oeuvre-de-pierre-ayot

http://www.ledevoir.com/politique/montreal/480792/croix-du-mont-royal-les-artistes-defient-coderre

http://www.ledevoir.com/politique/montreal/480776/art-public-mieux-vaut-trop-de-liberte-que-pas-assez-croit-yves-lever

http://www.lafabriqueculturelle.tv/capsules/7739/la-croix-de-pierre-ayot-40-ans-apres-corridart

 

 

 

ORIGINES DE MONTRÉAL: TEXTES À LIRE PUBLIÉS RÉCEMMENT

Puisque l’un des objectifs de VILLE-MARIE EXPRESS est de faire circuler l’information sur l’histoire de Montréal et particulièrement sur ses origines afin que l’Histoire puisse être aussi au rendez-vous du 375è de Montréal, et poussé dans le dos par Mme Lise Montpetit, ex-présidente de la Société historique de Montréal (1991-1995) nous vous relayons un texte à trois mains de la Société d’histoire des Filles du Roy et nous profitons de l’occasion pour y joindre le lien vers l’ensemble de quatre textes parus récemment dans LE DEVOIR sous la plume de Christian Rioux dans le cadre de la « Série 375è de Montréal » et dont le texte des trois membres de la Société d’histoire des Filles du Roy se veut complémentaire de l’un des textes du correspondant du DEVOIR à Paris. Me semble, que je commence à faire des phrases aussi longues que Marcel Proust!

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http://www.ledevoir.com/politique/montreal/479814/montreal-et-ses-pionnieres-un-plongeon-dans-nos-racines

http://www.ledevoir.com/motcle/serie-375e-de-montreal

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J’en profite aussi pour insérer le lien vers la Société historique des Filles du Roy.

http://lesfillesduroy-quebec.org/

 

 

ÉTIENNE DE LESSART (CHAMBOIS 1623/SAINT-ANNE-DE-BEAUPRÉ 1703) PIERRE BILLAUX ET LA RÉSISTANCE

 

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(Vue aérienne d’une partie de la commune de Chambois)

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(Un dessin non officiel représentant la bouille d’Étienne de Lessart)

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(Un encadré résumant la biographie d’Étienne de Lessart)

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(Pierre Billaux. Photo du jeune résistant à l’âge de 18 ans)

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(Monsieur Pierre Billaux décoré de la Croix de la Légion d’honneur remise par Mme Françoise Comte, présidente départementale des combattants de la Résistance)

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(Pierre Billaux entouré à gauche par une amie d’Amnesty International et à sa droite par sa douce Paulette)

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La rédaction de VILLE-MARIE EXPRESS est heureuse de présenter un texte portant sur un colon français venu s’établir en Nouvelle-France et qui n’est point lié directement à la fondation de Ville-Marie. Son port d’attache est plutôt la ville de Québec et son environnement. Cela fera plaisir au maire actuel de notre vraie Capitale Nationale, le maire Régis Labaume. Il s’agit d’un dénommé Étienne de Lessart dont le nom de famille a pu s’orthographier Lessard avec le temps. Et qui a donné à la longue, la lignée familiale des Lessard dans tout le Québec.

Étienne de Lessart est né à Chambois (France), un petit hameau, qui aujourd’hui est une commune française d’environ 425 habitants (statistique de 2010). À quelque quatre siècles de distance, c’est aussi le village natal du philosophe français bien connu Michel Onfray.

Le jeune Étienne s’embarque pour la Nouvelle-France à l’âge de 22 ans. Il s’établit à Québec en 1646. Il y exercera, d’abord, le métier de caboteur. Puis, il se fera cultivateur, capitaine de milice et seigneur (propriétaire terrien).

Le 8 mars 1658, Étienne de Lessart concède certaines terres en vue de la construction de la première chapelle de bois dédiée à Sainte Anne, personnage, particulièrement, prisée et vénérée en Nouvelle-France. C’est ainsi que commença l’histoire de la basilique de Sainte-Anne-de-Beaupré.

Lors du recensement de 1681, il déclara avoir 59 ans, être marié à Marguerite Sévestre, 45 ans, et, avoir dix enfants dont l’aîné s’appelle Étienne. Puis, au plan plus matériel, il se dit propriétaire de trois fusils, sept bêtes à cornes et quarante arpents en valeur.

Il meurt le 19 avril 1703, victime comme d’autres habitants de la Nouvelle-France de l’épidémie de petite vérole qui sévissait alors. Puis, le 21 avril 1703, Étienne de Lessart est enterré sous la sacristie de l’église de Sainte-Anne-de-Beaupré.

Mais pourquoi donc vous entretenir de belles considérations sur Étienne de Lessart? Hé bien, pour deux raisons voire même trois. Premièrement, un vieil ami à nous du nom de Marcel Lessard se réclame de la descendance de ce Étienne de Lessard ou du moins s’est, depuis longue date, reconnu dans cet ancêtre homonyme (Lessart/Lessard) de la Nouvelle-France.

Puis en 1993, l’abbé Lessard, lors d’un voyage en France, sachant que quelqu’un pouvait l’informer un peu plus sur Étienne de Lessart osa aller frapper à la porte d’un dénommé Billaux. Il découvrit alors Pierre et Paulette Billaux avec lesquels les aménités furent partagées, particulièrement autour d’un bon repas préparé par Paulette.

Avec les années, une amitié discrète s’est installée entre le couple français des Billaux et l’abbé Lessard. Au coeur de cette amitié, il y a bien sûr Étienne de Lessard. Mais, il y a aussi, ce qu’il y a de l’ordre de l’indicible, et, qui réfère aux années quarante dans la France occupée. En effet, Pierre Billaux est, en quelque sorte, un rescapé de la Deuxième Guerre mondiale.

À l’âge de 18 ans, le jeune Pierre Billaux fait dans la résistance. Mais les autorités françaises étant au parfum des activités de la Résistance de Chambois, la Gestapo y mène une opération de captures le 3 mai 1944. Le jeune Billaux est arrêté et interné à Alençon puis transféré à Compiègne.

Le 28 juillet 1944, il est finalement déporté au camp de Neuengamme (Allemagne) puis à Blumenthal (Allemagne). Puis dans ce qui s’avère une opération d’élimination massive de l’ennemi, 10 000 prisonniers sont embarqués dans des wagons à bestiaux jusqu’à Lübeck pour être transférés dans trois bateaux destinés à être coulé au large. Seul, celui où se trouve Pierre Billaux s’en sort.

Et, pour la petite histoire locale, mais qui a un retentissement historique plus large, c’est non loin de Chambois qu’eut lieu une bataille décisive contre les Allemands à moins d’un an de la capitulation. Connue sous le nom de la bataille de la Poche de la Falaise, les soldats polonais de la 1ère division blindée du général Maczek bloquent et mettent en déroute l’armé allemande au Mont Ormel, tout près de Chambois. Les Allemands battent en retraite le 21août 1944. Ainsi prend fin la bataille de Normandie.

Aujourd’hui, Pierre Billaux soutenue par son épouse Paulette, en plus d’être membre honoraire d’Amnesty International, a été, au cours des dernières années, un vaillant promoteur d’une place Étienne de Lessart à Chambois en mémoire de ce jeune chamboisien de 22 ans qui a participé à l’aventure des débuts de la Nouvelle-France.

En conclusion, un vieil ami à nous, en la personne de l’abbé Marcel Lessard, participera le samedi 17 septembre 2016 à l’inauguration de la place Étienne de Lessart sous l’invitation officielle de la mairesse de Chambois, Mme Véronique Chabrol. Mais aussi, sous l’invitation amicale de M. Pierre Billaux, quelques semaines avant les formalités habituelles que requièrent ce genre d’invitation. Vive le Québec! Vive la France! Vive la Nouvelle-France! Vive à ce qui reste disponible à advenir!

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P.S. Si vous voulez, par curiosité, prendre connaissance du carton d’invitation envers l’abbé Marcel Lessard de la mairesse de Chambois, Mme Véronique Chabrol, cliquez le lien.

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ÉDITORIAL: 375è DE MONTRÉAL. DE L’HISTOIRE, IL Y EN AURA

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(Une représentation des premiers bâtiments de Ville-Marie situés sur le pourtour de ce que l’on connaît maintenant comme la Pointe-à-Callière.1645.)

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(Une vue sur le centre-ville de Montréal et son quartier des affaires.)

Photo aérienne du Stade olympique, le lundi 5 mars 2012, à Montréal. MAXIME LANDRY/TVA NOUVELLES/AGENCE QMI

Photo aérienne du Stade olympique, le lundi 5 mars 2012, à Montréal.
MAXIME LANDRY/TVA NOUVELLES/AGENCE QMI.

(La carte postale de Montréal.Vue aérienne du stade olympique de Montréal. L’une des deux grandes attractions touristiques de Montréal avec l’Oratoire Saint-Joseph.)

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Dans la foulée et au seuil des différentes rentrées (scolaire, universitaire, professionnelle, juridique, parlementaire, gouvernementale, et j’en passe), il y a, bien sûr, la rentrée de VILLE-MARIE EXPRESS. Et le temps nous est compté.

En effet, si nous avons pris congé, un peu malgré nous, d’une parution régulière pendant l’été, sachez cher lectorat, d’ici et d’Outre-Atlantique, que nous avons en banque des amorces bien avancées de quelques textes vachement intéressants comme disait un ancien ami propriétaire d’une ferme laitière.

Je pense, entre autres textes, à ceux portant sur l’art dans le métro de Montréal. Hé oui, les stations de métro prisent dans leur ensemble sont un Musée d’art contemporain, et ce, dès l’ouverture des premières stations en 1966. Sans oublier le texte, sur le stade olympique (1976-2016) et ses quarante ans, celui sur le Jardin Botanique de Montréal et ses quatre-vingt-cinq ans (1931-2016). Et pour faire un clin d’oeil à la jeune génération et à toutes celles qui l’ont précédées, un texte sur le Collège de Montréal (1767-2017) fort de ses 250 ans et, qui se targue, avec fierté, sur grandes affiches de pub, d’être le premier Collège de Montréal. Incidemment, notre premier Collège de Montréal, les 8 et 9 septembre prochains procédera au lancement de la programmation spéciale du 250è anniversaire dudit collège à la salle Jacques-Giguère de l’Ermitage. On en reparle bientôt.

Nous aborderons aussi dans les prochains mois le début des activités du Comité du 375è. Pour le moment ce que l’on sait tous c’est qu’il y aura un lancement officiel des festivités du 375è, le mercredi 21 décembre 2016. Mais on apprenait, il y a quelques jours, qu’il y aura, préalablement, un lancement télévisuel dix jours avant. Hé oui, le dimanche 11 décembre 2016, soit dix jours avant le lancement officiel, les quatre grands diffuseurs télé du Québec, nous proposerons, en simultané, une émission de variétés (hé oui de variétés et non d’histoire) des Productions Éric Salvail dont notre bon maire Coderre s’en pourlèche déjà les babines. On sera sûrement loin d’une soirée genre Les Beaux Dimanches du Radio-Canada des années 60/70, mais que voulez-vous, comme disait un ancien premier ministre du Canada uni d’un océan à l’autre voire d’un Atlantique à l’autre et qui prônait le bilinguisme français-anglais dans la même phrase. Mais ça c’est une autre affaire.

Pour ceux et celles qui se demandent encore pourquoi les célébrations commencent le 21 décembre 2016, c’est tout simplement que de cette date jusqu’au 31 décembre 2017, il se sera écoulé 375 jours. Fallait juste y penser. Et le Comité du 375è et son commissaire M. Gilbert Rozon y ont pensé.

Cela dit, ne vous inquiétez pas, mon éditorial portera sur quelque chose de plus sérieux, du moins j’espère. En fait, pour reprendre une expression très française qu’utilisait Pierre Bourgault, hé bien, laissez-moi vous dire que J’EN AI MARRE d’entendre tout un chacun claironner que l’Histoire de Montréal est et sera le parent pauvre de ce 375è de Montréal.

J’admets que le Comité du 375è est centré et obnubilé par le tintamarre, le visuel, la grande fête, le tape-à-l’oeil, le gros party quoi. Je sais que pour toutes sortes de raisons le Comité n’a pas soutenu financièrement des projets pilotés par des Sociétés historiques de différents secteurs de Montréal. Mais, il y a un mais, en effet beaucoup de personnes et d’organismes pour ne pas dire d’institutions sont fins prêtes pour offrir aux Montréalais, aux touristes et à n’importe quel quidam, un détour par l’Histoire de Montréal par des activités qui s’adressent à l’intelligence et à la sensibilité éclairée des gens.

Et puisque nous souscrivons à la célèbre maxime du philosophe René Descartes (1596-1650) à savoir «que le bon sens est la chose du monde la mieux partagée», nous osons croire que nos concitoyens profiteront du 375è anniversaire de la fondation de Montréal pour mieux connaître non seulement l’histoire de Montréal, mais sa géographie et sa géologie, son développement culturel et sportif, son lien affectif avec le CH (pourquoi pas ? un peu de psycho-sociologie du sport), le présent et le futur que nous réserve l’Espace Vie dont la pierre angulaire demeure le Jardin Botanique de Montréal auquel on devrait rattacher le nom du fondateur à savoir le frère Marie Victorin. Cela pourrait donner le Jardin Botanique de Montréal/Marie-Victorin. Sans oublier le nouveau Planétarium qui lui s’appelle bien Planétarium (Rio Tinto) et le Biodôme (pourquoi pas le Biodôme de Montréal/Jean-Doré, maire de Montréal de 1986 à 1994 et initiateur de ce projet).

Mais pour revenir à l’histoire de Montréal et à son patrimoine historique, culturel, artistique et surtout archivistique, préservé particulièrement par les communautés religieuses, nous savons que le 375è sera l’occasion de mettre en valeur tout ce patrimoine. D’ailleurs, faisant référence aux archives, les Montréalais et Montréalaises ne peuvent s’imaginer tous les trésors archivistiques qui dorment paisiblement dans des locaux non seulement de communautés religieuses, mais aussi, de l’Archevêché de Montréal sans oublier les archives de nos illustres Messieurs de Saint-Sulpice auxquels nous réservons un bel et bon texte dans la foulée du livre « Les Sulpiciens, une histoire de pouvoir et de discrétion.1667-2007 » (Deslandres, Dickinson, Hubert, Fides, Montréal, 2007).

En rappelant à nos lecteurs et lectrices les activités de conférences sur l’histoire de Montréal abordant différents thèmes et sous différents angles. On pense ici, à l’équipe du Rêver Montréal/375è qui depuis l’hiver 2016 présente mensuellement des conférences sur Montréal.

D’ailleurs, dans la foulée de la rentrée culturelle et religieuse, Rêver Montréal/375è présente une conférence du jeune historien québécois, Stéphane Martel dont l’intitulé est « Le rôle des gens d’affaires à la fondation de Montréal » qui aura lieu le lundi 19 septembre 2016. D’autres conférences sont programmées tout au long de 2016-2017. Nous vous tiendrons au courant.

Nous ne pouvons passer à côté du Musée d’archéologie et d’histoire de Montréal (1992-2017), mieux connu sous l’appellation du Musée de Pointe-à-Callière qui lui fêtera son premier quart de siècle, et son projet d’agrandissement avec une nouvelle aile qui conduira le visiteur à même le site du Fort construit par la recrue de 1642.

Nous pensons à notre journal-web, VILLE-MARIE EXPRESS, dédié à l’Histoire du Montréal d’antan et d’aujourd’hui qui tout en produisant des textes soutenus par une iconographie (photos, peintures, sculptures) tente non seulement d’informer, de cultiver mais aussi de faire circuler l’information afin que l’on sache ce qui se prépare, ce qui se fait et ce qui sera montré lors du 375è.

Mais en plus, nous le crions et le répétons à tue-tête mais avec délicatesse que VILLE-MARIE EXPRESS est lu et apprécié par un réseau d’amis et de connaissances Outre-Atlantique, c’est-à-dire en France, particulièrement à La Flèche (Jérôme Le Royer de La Dauversière), Langres (Jeanne Mance), Troyes (Marguerite Bourgeoys), Brouage, (Champlain et le Mémorial de la Nouvelle-France dans l’église de Saint-Pierre et Saint Paul) et son projet normalement prévu à l’été 2017 du dévoilement de la neuvième verrière du Mémorial de la Nouvelle-France en hommage à Marguerite Bourgeoys. Que voulons-nous de plus?

Somme toute, il n’en tient qu’à nous de faire de ce 375è anniversaire de la fondation de notre ville et de la métropole du Québec un moment de ressourcement historique et culturel. Et qui sait, si un jour pas si lointain, cette ville pourrait être non seulement la métropole d’une province mais la métropole d’un pays, d’un État complet possédant tous les pouvoirs régaliens afin de bien refléter le Maître chez nous d’une certaine époque. Mais ça c’est une autre affaire. Mais cela in fine c’est l’affaire de la naissance d’un peuple particulier niché sur un beau grand territoire en Amérique du Nord et ce depuis 1604, d’abord en Acadie, puis après en 1608 à Québec, puis encore après en 1642 dans ce qui initialement se voulait être une simple réduction pour missionnaires catholiques venus évangéliser et vivre avec les autochtones dans un lieu connu initialement sous le nom de Ville-Marie qui de simple bourgade est devenue la grande ville de Montréal que nous connaissons maintenant.

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TROIS LIENS UTILES POUR EN SAVOIR PLUS

LE SITE RÊVER MONTRÉAL/375è (rubrique conférences mensuelles) ; LE SITE DU MUSÉE D’ARCHÉOLOGIE ET D’HISTOIRE DE MONTRÉAL (rubrique nouveau développement); LE SITE DU COLLÈGE DE MONTRÉAL (1767-2017).

http://revermontreal.com/#conferences

http://www.pacmusee.qc.ca/fr/a-propos-de-pointe-a-calliere/musee/projets-futurs-expansion-musee

http://college-montreal.qc.ca/