D’UN 17 MAI À L’AUTRE (1642-2017)

((Carte de l’Amérique du nord. En bleu, tout le territoire ayant été sous la gouverne de la couronne Française. L’Amérique française c’était ça.)

(Maquette du Fort Ville-Marie. Musée d’Archéologie et d’histoire de Montréal. Photo: Radio-Canada. Novembre 2016)

(Une vue de Montréal depuis la Tour du Stade Olympique. Photo: Abdallah Hussein. 17 octobre 2010.)

P.S. N’oubliez pas de cliquer sur toutes nos photos pour leur agrandissement

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Du 17 mai 1642 au 17 mai 2017, il s’en est passé des événements, des histoires, des générations d’hommes et de femmes pour faire de la bourgade de Ville-Marie une grande ville de catégorie internationale qui peut faire notre fierté malgré ses nids de poules printaniers.

Comme peuple, il faut se rappeler que les villes de Montréal et Québec furent au tout début de la colonisation française les postes-pivots de ce vaste territoire que représentait la Nouvelle-France d’Amérique du nord avant que l’histoire et la démission nous ratatine à ce petit réduit de Province of Quebec consécutif à la Conquête de 1760 par les Britanniques. Mais ça c’est une autre histoire. On y reviendra.

Pour revenir expressément à nos fondateurs et fondatrices, les Montréalistes d’antan, qu’on ne peut réduire à quelques personnages devenus historiques, comme Maisonneuve et Mance, aussi illustres soit-il et soit-elle, tous ceux et celles qui en parlent dans les jours que nous vivons n’ont que de bons mots.

Hélas, de notre côté, sans vouloir faire bande à part, nous confesserons quelques reproches à nos aïeux. D’abord, commençons par là où tout a commencé avec Jérôme Le Royer de La Dauversière et sa vision d’une colonie missionnaire sur l’île de Montréal. En tout respect, notre Jérôme, semble-t-il, n’a point vu dans sa vision, tous les Iroquois qui se cachaient derrière chaque arbre de la vaste forêt qu’était Montréal à l’époque.

Bien avant que débarquent, les Français dans la vallée du Saint-Laurent, pour une raison qui échappe, partiellement encore aux historiens, sinon que par un souci de vengeance lié à un principe de justice, les Iroquois avaient décidé d’exterminer les Huron-Wendats. Les premiers Français se sont trouvés plus d’affinités avec ces derniers et en s’y alliant devenaient objectivement des ennemis pour les Iroquois. Mais en s’installant sur l’Île de Montréal en plein coeur d’un territoire qui fut jadis occupé par les Iroquois et qui restait pour le commerce des fourrures un lieu stratégique, la recrue de 1642 ne savait pas dans quel guêpier elle venait de mettre les pieds.

C’est pourquoi quand le gouverneur de la Nouvelle-France, Huault de Montmagny offrit en 1641 à Maisonneuve de s’installer plutôt sur l’Île d’Orléans ou dans les environs, on aurait épargné beaucoup de sang versé. Imaginez, aujourd’hui l’Île d’Orléans. Finis, les 42 milles de choses tranquilles. On l’aurait mis en mini jupe and speak english comme le chantait Félix. Et le maire Coderre serait à un jet de pierre de son vis-à-vis le maire Labeaume!

On connaît par quelle célèbre boutade, l’officier de 29 ans de Neuville-sur-Vanne refusa la proposition du gouverneur: « Monsieur, j’irai à Montréal tel qu’on m’y envoie même si tous les arbres de cette île se changeaient en autant d’Iroquois » * . Nous ne savons pas par quel présage le jeune gouverneur de Montréal avait vu si juste car effectivement de 1642 jusqu’aux années 1660, on eut, chez les pionniers de la colonie, la nette conviction qu’il y avait sur l’île de Montréal autant d’Iroquois que d’arbres.

Malgré la rebuffade, le gouverneur de la Nouvelle-France, Montmagny, accompagna la première recrue jusqu’à la pointe de terre se trouvant au confluent d’un bras de la rivière Saint-Pierre et du fleuve Saint-Laurent selon une ancienne indication provenant de Champlain qui avait jadis fait du repérage dans le secteur.

Dès leur arrivée,soit le samedi 17 mai, l’on procéda à la cérémonie civique de la remise de possession du territoire au premier gouverneur de Montréal en la personne de Paul Chomedey, sieur de Maisonneuve. Nous qui connaissons maintenant l’histoire de nos origines montréalaises, c’est aussi à Jeanne Mance qu’on aurait dû remettre les titre de possession! Mais ça aussi c’est une autre histoire.

Si nos fameux saints jésuites canadiens, martyrs des Iroquois, ont payé de leur vie leur tentative missionnaire de rencontre culturelle et d’évangélisation, il faut aussi ne pas perdre de vue que la première décennie d’installation des colons (1642-1653) fut ponctuée d’incessantes attaques. Dans un tel contexte, l’existence du projet missionnaire voulu par les Associés de la Société de Notre-Dame de Montréal fut remise en question autour de l’an 1651. Un certain désarroi commençait à se faire sentir. Non seulement, qu’on perdait trop d’hommes mais dans un tel contexte, il était impossible d’oeuvrer au projet de sédentarisation et d’évangélisation auprès des autochtones.

On suppose, bien sûr, quelques conciliabules entre Maisonneuve et Jeanne Mance afin d’établir l’état des lieux et d’envisager une solution autre que la fermeture des livres. Car il ne faut jamais perdre de vue, que le projet d’une colonie missionnaire sur l’Île de Montréal dans l’optique des membres de la Société de Notre-Dame que se soit La Dauversière, Pierre Chevrier, baron de Fancamp, l’abbé Olier, Mme de Bullion, Gaston de Renty, Maisonneuve, Mance, etc, est un projet voulu par la Providence.

Il semble que du côté de Mance, les termes de l’équation sont au fond relativement simples. Maisonneuve est responsable d’établir une colonie viable et fonctionnelle tandis que pour sa part, Jeanne Mance est mandatée pour doter Ville-Marie d’un hôpital. Si la colonie déclare forfait, il en est de même par effet domino de l’Hôtel-Dieu. C’est ainsi qu’elle décida de « soustraire » pour ne pas dire « détourner » une partie de la somme dédiée pour l’Hôtel-Dieu afin de financer le projet d’un recrutement d’au moins une centaine d’hommes afin de contrer la menace iroquoise. On parle d’une somme de 22 000 livres. Comme on le constate, la demoiselle Mance était capable de faire preuve de comptabilité créative.

Maisonneuve partit donc pour la France en promettant de recruter au moins deux cents hommes menaçant même de ne pas revenir si tel n’était pas le cas. C’est donc dire comment il y avait péril en la demeure. Là-bas, on réactiva les contacts autour des Associés du projet montréalais. Jérôme Le Royer et Mme De Bullion et d’autres ont sorti le chéquier afin de mettre sur pied une seconde recrue. Celle qu’on connaîtra sous le nom de Grande Recrue de 1653.

Le pari de Maisonneuve fut à moitié réussi mais le résultat valait la peine de continuer l’établissement montréalais. En effet, c’est plutôt cent ou cent un nouveaux hommes (colons-soldats) qui ont offert leur service pour la petite bourgade mais pour compenser le reste manquant, une femme du nom de Marguerite Bourgeoys qui valait plusieurs hommes-soldats s’est embarquée dans la folle aventure.

Ainsi, à partir de 1653, Montréal peut compter sur trois piliers Maisonneuve, Jeanne Mance et celle qu’on appellera affectueusement la Mère Bourgeoys. Puis vers la fin des années 1650, le projet missionnaire de Ville-Marie s’est essoufflé, les morts successives de l’abbé Olier en 1657 et celle de La Dauversière en 1659 sans oublier la mort de bien d’autres Associés ont tari les ressources de toutes sortes.

En 1663, soit six ans après leur arrivée à Montréal, les sulpiciens de Paris deviennent les propriétaires de l’île de Montréal et parallèlement le roi Louis XIV décide de réorganiser la gouvernance de ses différentes colonies. C’est ainsi que la petite colonie de Montréal qui tout en ayant l’assentiment et la reconnaissance de la cour du roi mais n’en était pas moins un projet privé dû rentrer dans le giron du principal gouverneur soit celui de la Nouvelle-France. Ainsi, par le fait même le gouverneur de Montréal devenait plutôt le représentant du gouverneur de la Nouvelle-France et perdait une partie de son autonomie politique. Dans les circonstances, en 1665, Maisonneuve décida de rentrer dans ses terres (non pas à Neuville-sur-Vanne mais plutôt à Paris). Fut-il démissionné?

Si ce fut la fin d’une certaine épopée mystique, il n’en demeure pas moins que ce fut le début d’une période de stabilité et de consolidation pour la jeune colonie de Montréal. La force de commandement militaire tenait en joue les Iroquois qui ont bien été obligés de se calmer un peu au risque d’être eux-même en situation d’extermination. Puis, vint, la Grande Paix de Montréal (1701), Jeanne Le Ber…Puis finalement, le 375è anniversaire de Montréal.

On peut reprocher à presque tous ceux et celles qui ont été de près ou de loin des Associés de Notre-Dame-de-Montréal, de nous avoir laisser très peu de documents écrits nous racontant les péripéties qu’ils ont vécu ainsi que les sentiments qu’ils ont éprouvé. Rien pour la postérité. Était-ce dû au type de spiritualité dans laquelle ils ont baigné?

(À suivre).

 

 

 

17 MAI 2017 UN CENTENAIRE ET UN 375è AVEC UNE ENVOLÉE DE CLOCHES

(Le campanile du carillon de l’Oratoire Saint-Joseph)

(Lors du concert inaugural le 15 mai 1955. Archives de l’oratoire Saint-Joseph. Soumis à copyright)

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Le 17 mai 2017 comme nous vous le disions l’année dernière à pareille date ou presque est et sera désormais synonyme d’un centenaire et d’un 375è pour la ville de Montréal. Comme quoi, un jubilé en cache un autre ou pour mieux dire un jubilé en révèle un autre. En effet, c’est en 1917 sur une période de deux jours (17 et 18 mai) que le président de la Société historique de Montréal en la personne de Victor Morin et secondé par la Société d’archéologie et de numismatique de Montréal eut l’heureuse idée de commémorer la fondation de Montréal.

Ce 17 mai 1917 s’ouvre par une grand-messe pontificale célébrée à la basilique Notre-Dame par l’évêque auxiliaire de Montréal, Mgr Georges Gauthier, suivie d’un Te Deum d’action de grâce. Dans l’après-midi, des visites du Vieux-Montréal guidées et animées par des férus d’histoire bien connus du public montréalais. Le lendemain, 18 mai 1917, l’on reprend la fête avec des discours et des envolées oratoires des dignitaires politiques et religieux. Dans toutes les écoles de la ville, l’on présente un résumé de l’oeuvre de Maisonneuve. On enjoint les élèves à chanter l’Ô Canada et comme récompense on leur donne congé et la fête se continue jusqu’en soirée. Signalons que c’est dans le cadre des festivités du 275è que plus de cinquante plaques commémoratives ont été installées à divers endroits de la ville.

Exceptionnellement, cette année, la commémoration a lieu le 17 mai, jour pour jour, (1642-2017), un jour de semaine, comme nous le déplorions dans un article précédent, alors que les Montréalais dans leur vaste majorité sont, soit au boulot, soit à l’école et qu’aucun congé n’est prévu. Heureusement, la « belle cérémonie » sera diffusée à la télé grâce aux bons soins de ICI RDI dès 8h30 le matin. Mais soyons bon prince et acceptons ce que le Protocole et Accueil de la Ville de Montréal a imposé comme horaire inhabituel et inusité. M’enfin comme disait Gaston LaGaffe!

Dans la dernière année de préparatifs pour cette Journée des Fondateurs et Fondatrices de Montréal, il y eut beaucoup de fluctuations. D’abord, on a voulu « coller » le plus possible à la date du 17 mai, en déplaçant le tout le mercredi 17 mai et non un dimanche le plus près du 17 mai selon la coutume. Puisque nos valeureux sont arrivés en après-midi sur la Pointe de Montréal, la Messe du 375è devait débuter en après-midi suivie de différentes activités dont la cérémonie civique et militaire habituelle comme l’exercice annuel du Droit de Cité du Régiment de Maisonneuve.

Hélas, des dignitaires ayant des difficultés d’horaire, on a demandé de déplacer la Messe en avant-midi. 11 heures. Non.10 heures. Non. 9 heures. Parfait, tout le gratin politique et religieux aura le temps de se rendre à la basilique Notre-Dame pour 9 heures et surtout de faire ses auto-portraits (selfies). Ayant prévenu certaines personnes gravitant autour du comité du 17, qu’il est toujours risqué de faire des changements d’horaire pour accommoder des dignitaires politiques parce qu’à la moindre catastrophe nationale, ils peuvent annuler leur présence, hé bien, on y était presque. Osons espérer que MM. Trudeau, Couillard et Coderre n’arriverons pas à la Messe avec leurs grosses bottes de caoutchouc montées jusqu’à la taille après une énième tournée auprès des sinistrés de l’eau!

Donc, le tout commencera à 8h45 à partir du Carillon de l’Oratoire Saint-Joseph qui lancera l’envolée de cloches qui devrait se poursuivre dans toutes les paroisses de Montréal. Justement, parlons-en des paroisses de Montréal, ont-elles été sollicitées tout récemment pour faire acte de présence en ce 375è en faisant sonner les cloches tout d’un coup à 8h45 en ce mercredi 17 mai 2017? Ont-elles prévu des activités préparatoires ou s’apprêtent-elles à en faire dans la foulée de cette envolée de cloches? Et sauront-elles vraiment pourquoi, on fait sonner les cloches? Et que se passera-t-il dans les écoles de Montréal?

Parlant de cloches, il y en a cinquante-six en bronze qui forment le carillon de l’Oratoire. Elles sont faites d’un alliages de cuivre et d’étain. Contrairement à ce que l’on peut penser, l’ensemble des cloches ne bougent pas. En effet, elles sont fixées à des poutres et ce sont les battants qui sont actionnés par des fils d’acier reliés à la console intérieure où est installé le carilloniste*.

En passant, pouvez-vous vous imaginer la tour Eiffel avec à l’un de ses étages un campanile qui couvrirait un carillon de cinquante-six cloches?  Paris n’en ayant pas voulu, c’est ainsi qu’en 1954, le carillon prévu pour la tour Eiffel fut prêté à l’Oratoire Saint-Joseph dans le cadre de son cinquantenaire. Puis par la suite de généreux donateurs ont fait en sorte que le carillon devienne propriété de l’Oratoire.

Un concert inaugural fut donné le 15 mai 1955 par le carillonneur Émile Vendette (1919-1992), un franco-ontarien qui donna son premier concert au carillon de la Tour de la Paix du Parlement canadien à Ottawa en 1938.

Au moment de « mettre sous presse », si on peut nous permettre cette expression devenue obsolète, nous apprenons qu’une partie de la cérémonie civique et militaire semble compromise parce que nos militaires sont réquisitionnés auprès des sinistrés de l’eau. Vivement, la Messe du 375è.

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*   Nous lisons parfois carilloniste et parfois carillonneur!

Un extrait musical du carillon de l’Oratoire Saint-Joseph de Montréal.

https://www.youtube.com/watch?v=f-fOLUbye5E

 

 

 

 

LE COLLÈGE DE MONTRÉAL (1767-2017) 250 ANS DE FORMATION DE LA JEUNESSE

(La nouvelle identité visuelle du Collège. Les emblèmes qui composent les armoiries en bleu/Les valeurs. 1767/ L’ancrage historique. Le premier Collège de Montréal/La Fierté et l’Histoire. Oeuvre: Ardoise design. Février 2015)

(Capture d’Écran. Survol de l’entrée principale du Collège)

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Ce vendredi 21 avril 2017, la communauté multi-générationnelle du Collège de Montréal sera en liesse. Enjambant, les festivités du 375è de Montréal, l’institution scolaire de la rue Sherbrooke ouest bien campée sur le flanc de la montagne montréalaise, soulignera son 250è anniversaire d’existence dans le cadre d’un Gala-bénéfice intitulé « DE PIERRES ET DE LUMIÈRES ».

Deux cent cinquante ans vers l’arrière, ça nous ramène tout près de la catastrophe de la Conquête de 1759-1760, où l’on vit impuissant la Nouvelle-France passée sous la gouverne de l’Empire britannique.

Après quelques années de vie sous le Régime militaire (1760-1763), le besoin de vie scolaire se faisait de plus en plus impérieux chez les jeunes de la colonie canadienne-française. Ainsi deux collèges ouvrirent leurs portes. D’abord celui de Québec (1765) et puis celui de Montréal (1767). S’y ajouteront dans le premier tiers du XIXè siècle, les collèges de Nicolet (1803), de Saint-Hyacinthe (1811), de Sainte-Thérèse (1825). de Chambly (1825) et finalement de Sainte-Anne-de-la-Pocatière (1827).

Ces six collèges avaient un but commun à savoir faciliter aux jeunes canadiens-français, établis dans une seigneurie, l’accès à une éducation supérieure, sous le label catholique, basée sur un enseignement humaniste du latin et des lettres.

Mais les différentes cohortes du « premier » Collège de Montréal n’ont pas toujours séjourné en flanc de montagne comme aujourd’hui. En effet, la petite histoire, nous apprend que c’est un dénommé Jean-Baptiste Curatteau de la Blaiserie, sulpicien, ancien maître d’école et qui devenu curé de la Longue-Pointe (Est de Montréal) a décidé d’ajouter une aile à son presbytère pour y enseigner le français et le latin à quelques jeunes adolescents des environs. Nous sommes alors au printemps de 1767.

Il faut dire que ce premier collège du genre à Montréal comblait un vide car pour des études un peu plus poussées, les jeunes montréalais devaient « s’exiler » à Québec afin de fréquenter le Petit séminaire dirigé par les jésuites. Ici, à Montréal se sont d’abord les Sulpiciens qui verront à l’essor de l’éducation des jeunes canadiens-françaises en aidant, entre autre, différentes communautés religieuses vouées à l’éducation des jeunes.

Mais le succès de ce collège embryonnaire forçat un premier déménagement au château Vaudreuil rue Saint-Paul (dans le secteur de la place Jacques-Cartier). C’est dans cette vaste demeure qu’à résidé les gouverneurs successifs de la Nouvelle-France de passage à Montréal. À ce moment le collège prit temporairement le nom de collège Saint-Raphaël.

Malheureusement, à l’instar de plusieurs bâtiments de l’époque, le château de Vaudreuil fut la proie des flammes le 6 juin 1803. Les 150 élèves de l’époque seront hébergés temporairement au séminaire de St-Sulpice sis sur la place d’Armes.

Puis, les sulpiciens, procéda à la vente des terrains de l’ancien collège et font construire un tout nouveau collège à l’ouest des fortifications dans le prolongement de la rue Saint-Paul. Le bâtiment ouvrira ses portes en 1806 sous l’appellation officielle de Petit Séminaire de Montréal. C’est un vaste espace pouvant accueillir 120 pensionnaires entouré d’un grand terrain avec jardins et dépendances.

Hélas! Malgré que l’on procédera à des agrandissements successifs comme en 1824 afin d’accueillir au maximum 160 élèves. En 1840, l’on s’est retrouvé encore en mode cohabitation quand une cinquantaine d’étudiants en théologie rendus à l’étroit dans le vieux séminaire de la place d’Arme ont débarqué au petit Séminaire de la rue Saint-Paul.

La ville de Montréal vivant un grand débordement démographique doublé d’un plus grand souci pour l’éducation de la jeunesse canadienne-française, les sulpiciens envisage en 1854 la construction d’un Grand Séminaire sur un grand terrain de la rue Sherbrooke ouest où se trouvent les deux tours de l’ancien fort de Montréal.

Ainsi, « débarrassés » des grands séminaristes qui retrouvera ce qui s’averra un Grand Séminaire digne de ce nom, les élèves du petit Séminaire se retrouveront eux aussi à leur aise mais pas si longtemps. Comme on le sait, à la fin de l’année 1861, nos voisins du sud, les États-Unis sont en pleine guerre de Sécession. L’Angleterre se voulant toujours clairvoyante décide par mesure de protection d’envoyer 5000 soldats à Montréal. Et comme il faut loger ces militaires, le gouvernement réquisitionne pour un des régiments anglais, le petit séminaire qui deviendra pour quelques temps une caserne militaire!

Encore une fois, les sulpiciens doivent penser vite et penser pratique. Ce sera, bien sûr, le retour d’une cohabitation entre les deux ordres d’études des deux séminaires dans le nouveau bâtiment de la Montagne. Et dans la foulée de ce nouveau branle-bas, l’on projette dès 1863 de construire adjacent au Grand Séminaire, un édifice dédié spécifiquement aux élèves du collège. Et au gré des besoins et des ressources, le vaste espace aidant, s’y ajouteront des petites constructions (pavillon des loisirs, l’Ermitage, etc.). Sans oublier l’Aile des Anciens depuis 1958.

Laissons maintenant, la pierre et le mortier afin de parler un brin de la matière vivante qui fait le Collège de Montréal. C’est bien sûr au fil des décennies, les équipes de direction, les équipes professorales, les équipes de soutien et de para-scolaire. Mais au coeur de tout cela ce sont les cohortes de jeunes garçons et depuis la rentrée de 1997 l’ajout de cohortes de filles.

Le Collège de Montréal entre les années 1967-2007 a vécu une longue période de turbulences afin de mieux arrimer son projet éducatif avec les nouvelles jeunesses de l’air du temps. Il fallait garder le meilleur des pratiques pédagogiques tout en faisant certaines adaptations. Pour viser l’Excellence, il fallait s’assurer d’avoir autant la matière grise que la matière en elle-même. On pense ici à de bons laboratoires de recherche, aux systèmes d’ordinateurs. Puis quand est advenue la première cohorte de fille, il a sûrement fallu un protocole de savoir-vivre et de savoir être pour mieux vivre et gérer des relations gars-filles et des amitiés gars-filles.

Nous ne pouvons, bien sûr, dans le cadre d’un court article, faire le tour de toute l’histoire de 250 ans de vie d’une institution car oui, le Collège de Montréal est une institution à Montréal et elle rayonne au moins sur tout le Québec. VILLE-MARIE EXPRESS est heureuse de s’associer à votre Gala-Bénéfice 250è en vous souhaitant de belles retrouvailles sûrement significatives.

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SOURCE

ST-GERMAIN, CHARLES et ANDRÉ LABELLE. LE COLLÈGE DE MONTRÉAL 1967-2007. L’HISTOIRE D’UNE TRANSFORMATION. ÉDITION COLLÈGE DE MONTRÉAL. IMPRESSION IMPRIMERIE TRANSCONTINENTALE. GRAPHISME PYRUS DESIGN. PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE COLLÈGE DE MONTRÉAL 2007. UN DOCUMENT ACCESSIBLE EN FORMAT PDF.

https://college-montreal.qc.ca/wp-content/uploads/2016/08/Publication.pdf

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MESSE EN HOMMAGE À ÉMILIE GAMELIN ET AUX PATRIOTES DE 1837-1838

(La bataille de Saint-Eustache. Encre et aquarelle sur papier. Lord Charles Beauclerk)

(L’exécution par pendaison de patriotes à proximité de la prison de Montréal située au Pied-du-Courant. Dessin de Henri Julien,)

La sculpture en bronze personnifiant la bienheureuse Émilie Gamelin. Métro Berri-UQÀM. Oeuvre de Raoul Hunter))

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Il y a dans la vie d’un peuple comme le nôtre, des épisodes tumultueux, qui pour un certain nombre, sont vécus comme un bouton d’acné qui crée un malaise que l’on tente maladroitement de camoufler. Les Troubles de 1837-1838 ainsi que les événements d’Octobre ’70 en sont.

Le malheur des peuples dans la transmission de l’histoire c’est de souvent se relayer, de génération en génération, que les lieux communs éculés, répétés ad nauseam comme des mantras grossis, et amplifiés de faussetés voire même de raccourcis qui nous éloignent non seulement de ce qui s’est réellement passé mais nous fait passer à côté du pourquoi d’un tel événement et d’un tel dénouement sanglant.

Un inventaire de l’historiographie portant sur les Troubles de 1837-1838 nous convie plutôt à porter un jugement empreint de nuance. Il arrive que l’on expédie rondement et de manière superficielle le rôle et les diverses actions des protagonistes en cause. Ainsi en est-il, particulièrement, du rôle de l’Église catholique du Québec que l’on expédie souvent en quelques phrases.

Loin de nous l’idée de réécrire l’histoire afin de maquiller les faits et les prises de position connues et documentées de l’épiscopat québécois. À l’époque, faut-il le rappeler, nous sommes loin d’une Église triomphante, cléricale et ultramontaine qui a pu émerger seulement à partir des années 1860. Cet épiscopat du temps des Troubles, est alors fragile et insécure, et en tant qu’autorité constituée du peuple canadien-français, fut pris en tenaille entre le respect de ce que l’on nomme l’autorité civile légitime et le peuple dont il se sentait viscéralement responsable.

À travers différents mandements et lettres, l’épiscopat du Bas-Canada a ordonné au respect de l’ordre établi et à l’obéissance, doublé surtout de la condamnation du recours à la violence et aux armes. l’Église catholique se méfiait de la faction plus radical du mouvement patriote « contaminé », si l’on peut dire, par les idées révolutionnaires européennes. Le spectre de la révolution américaine de 1776 et surtout celui de la révolution française de 1789 hantaient les esprits ecclésiaux.

Si sur les principes, l’épiscopat fut intransigeant, il n’en demeure pas moins que sur le terrain, beaucoup de curés de paroisse ont été près de leur communauté. À Montréal même, Mgr Lartigue dont les cousins étaient au coeur des événements, on pense ici à Louis-Joseph Papineau, à Denis-Benjamin Viger, ne pouvait s’empêcher une certaine empathie familiale pour les patriotes. Mgr Bourget, alors co-adjuteur, fut mandaté pour aller apporter réconfort et nourriture aux prisonniers. Il en était de même d’Émilie Tavernier Gamelin, mieux connue sous le nom de mère Gamelin, fondatrice des soeurs de la Providence, qui s’est dévouée auprès des prisonniers politiques et de leur famille respective.

Et voilà qu’en ce dimanche 19 février 2017, la paroisse Saint-Pierre-Claver de Montréal en collaboration avec la Société Saint-Jean-Baptiste-de Montréal nous convie à participer à une messe en hommage à Émilie Gamelin et aux Patriotes pendus entre 1838 et 1839 suite à l’insurrection et aux événements des années 1837-1838.

À première vue et au regard de l’histoire, il peut paraître un peu contre-nature que la communauté catholique s’associe aux insurgés et aux rebelles de 1837-1838 pour leur rendre hommage alors qu’ils ont subi les foudres de l’épiscopat canadien-français de l’époque. Mais cela relève du regard superficiel sur notre histoire.

Le travail du temps et de la réflexion humaine qui en résulte, permet, à tout un chacun, de faire la part des choses et par le fait même de séparer et de distinguer l’essentiel de l’accessoire. Ainsi, en 1987, soit cent cinquante ans après les événements, l’archevêque du diocèse de Sherbrooke, Mgr Jean-Marie Fortier, en tant que président de l’Assemblée des évêques du Québec, et au nom de l’Église, lève les sanctions imposées aux patriotes de 1837-1838. Dans la même optique, Mgr Charles Valois, évêque du diocèse de St-Jérôme réhabilite le docteur Chénier mort par balle en inhumant ses restes (des cendres dans une urne) au cimetière catholique de Saint-Eustache.

L’échec de l’Insurrection de 1837-1838 mais surtout la répression sanglante et la mise en feu de plusieurs villages (maisons, étables, églises) gracieuseté du général Colborne, futur gouverneur, d’où lui origine le surnom du Vieux brûleur ou du Vieux brûlot a pu mettre à mal le moral d’un peuple annexé politiquement à une autre majorité.

Qu’a cela ne tienne, nous avons pu surmonter l’amertume et le désarroi momentané. Pour tout dire, ni la Conquête, ni la répression sanglante et fumante des événements de 1837-1838, ni les crises de conscription de 1917 et de 39-45, ni les défaites référendaires de 1980 et de 1995 ne peuvent venir à bout d’un peuple qui désormais, au grand dam de John George Lambton, mieux connu sous le nom de Lord Durham, possède une histoire et une littérature… mais aussi une culture, une économie et un Québec inc.

 

MARGUERITE BOURGEOYS ET LA VIE VOYAGÈRE (17 AVRIL 1620/12 JANVIER 1700)

(Portrait esquissé par Pierre Le Ber quelques heures après la mort de soeur Bourgeoys.1700. Huile sur toile. Collection Centre Marguerite-Bourgeoys. Congrégation de Notre-Dame. Montréal.)

(Vitrail. Jeanne Le Ber. Marguerite Bourgeoys. Katéri Tékakwitha. Basilique Notre-Dame)

(Huile sur toile. Les deux tours du fort de la montagne. Georges Delfosse. 1869-1939. Photo: Pascalle Bergeron. Copyright: Univers culturel de Saint-Sulpice)

(Une des deux tours du fort de la montagne à l’entrée du Grand Séminaire de Montréal. Photo: Ville de Montréal 2006. Grand répertoire du patrimoine bâti de Montréal)

(La célèbre chapelle de Notre-Dame-de-Bonsecours et le musée Marguerite-Bourgeoys adjacent. Tourisme Québec)

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« Nos fondateurs nous apparaissent grands, non seulement par le labeur qu’ils mettent dans leur oeuvre, labeur effrayant, mais aussi  et peut-être plus, par les lointaines visées qu’ils y renferment. Parce qu’ils travaillent pour un long avenir, tous les jours ils apprennent à se dépasser. »

-le chanoine Groulx. Notre Maître le Passé. 1924.

En ce 12 janvier 2017 comme à tous les ans, au Québec et à certains endroits du monde, nous commémorons la fête de sainte Marguerite Bourgeoys (1620-1700), la première éducatrice de la colonie de Ville-Marie et la fondatrice des soeurs de la Congrégation de Notre-Dame. Nous en prenons prétexte pour vous présenter un court récit de sa vie voyagère et missionnaire.

Né à Troyes (France) le vendredi saint 17 avril 1620 et baptisée le même jour, elle meurt de l’autre côté de l’océan Atlantique le 12 janvier 1700 à Ville-Marie après quarante-sept (47) années de loyaux services. Elle est avec Paul Chomedey, sieur de Maisonneuve et Jeanne Mance l’une des trois figures fondatrices incontournables de ce qu’on a appelé la folle entreprise.

On peut saluer le fait qu’elle est la seule des trois qui nous ait laissé des traces écrites des premières décennies des origines de Montréal. Les Écrits autographes  comme on les appelle n’avaient pas pour premier objectif de magnifier leur auteure pour sa propre postérité mais ils étaient mus par le souci de contrer un prétendu relâchement dans la vie de la communauté et de donner l’exemple de la vertu de ténacité. Elle a aussi entretenue une correspondance avec Dollier de Casson (1636-1701), supérieur de Saint-Sulpice en Nouvelle-France et, à ce titre, seigneur de l’île de Montréal, architecte et historien et finalement l’auteur de la première Histoire du Montréal (1672). Puis, secondairement, elle eut un échange épistolaire avec Monsieur Tronson, supérieur de Saint-Sulpice à Paris.

Un autre élément important et intéressant qui nous permet d’avoir accès à celle que les gens de Ville-Marie appelaient affectueusement « la bonne soeur Bourgeoys », c’est qu’en plus d’avoir en main une sorte de testament autographe de l’une des saintes du Québec, les historiens et les archivistes peuvent, dans leur recherche, prendre aussi appui sur une biographie publiée par un contemporain de Marguerite Bourgeoys, en la personne de son confesseur.

En effet, un dénommé Charles de Glandelet (1645-1725) est l’auteur de La vie de la soeur Marguerite Bourgeoys dite du Saint-Sacrement, institutrice, fondatrice et première supérieure des soeurs séculières de la Congrégation de Notre-Dame établie à Ville-Marie en L’Isle de Montréal en Canada. Une première rédaction du manuscrit est connue 1701 et est suivie d’une amplification en 1705.

Résumons très sommairement la vie de la très jeune Marguerite à Troyes. Dès son enfance et son adolescence, Marguerite Bourgeoys qui est le sixième enfants d’une grande fratrie de douze aime se réunir avec des filles de son âge. Elle avait la facilité et la faculté de réunir autour d’elle des filles pour travailler ensemble. Ainsi, on ne peut être surpris que dans sa vie d’adultes, elle cherchera à établir les mêmes schèmes de vie sociale mais cette fois-ci dans une expérience de vie et d’engagement auprès des autres à l’intérieur d’un cadre religieux et spirituel.

C’est un dimanche 7 octobre 1640 lors d’une procession au couvent des Jacobins de Troyes en l’honneur de la Vierge du Rosaire que Marguerite connut une expérience de conversion profonde et définitive. En prenant la rue, le cortège passe devant l’abbaye de Notre-Dame-aux-Nonnains. Traversant l’entrée principale qui par la splendeur de son portail connu justement sous le nom du Beau Portail, Marguerite vit une statue de pierre de la Vierge Marie. Un « échange de regard » fait naître en Marguerite un temps d’intimité indescriptible à vrai dire de nature spirituelle et mystique. C’est le début d’une transformation intérieure où la jeune fille de Troyes se donne complètement et définitivement à Dieu.

Sous la direction spirituelle du père Gendret, confesseur des Carmélites de Troyes, celui-ci lui fait connaître son intention d’un projet pour honorer la vie voyagère de Marie, mère de Jésus (la Visitation à Élizabeth). Cette vie voyagère prendrait la forme d’une communauté de filles séculières, qui sans tout l’attirail du vêtement religieux et de la clôture du cloître, seraient tout de même d’authentiques religieuses.

Marguerite décide d’entrer dans la congrégation des externes, à l’époque la directrice de la Congrégation est nul autre que Louise de Chomedey, la soeur du gouverneur de Ville-Marie. Celui-ci, en 1652 se trouve en France pour tenter de lever une recrue de près de 200 hommes selon ses intentions initiales. Il passe par Troyes pour aller saluer sa soeur. Et comme un plus un font deux, Louise de Chomedey en profite pour présenter à son frère la jeune Marguerite Bourgeoys. Le gentilhomme la sollicite pour s’embarquer pour la Nouvelle-France afin de faire oeuvre d’éducatrice dans la colonie de Ville-Marie autant auprès des enfants autochtones que des futures enfants des colonisateurs.

Après avoir prié et consulté, Marguerite Bourgeoys opte résolument pour l’embarquement vers Ville-Marie. Qu’on se le dise, en France, dans les milieux lettrés et concernés, on lit avec attention les récits des Relations des missionnaires jésuites. Donc, on connait les obstacles et les périls qui nous attendent. On n’est pas naïf ou insouciant face à la situation critique et violente en Nouvelle-France.

De plus, les traversées océaniques ne sont pas toujours de tout repos. Et l’on peut dire que la jeune Marguerite a cette fois-ci connu son baptême de mer et tout un baptême. En effet, la peste a fait des ravages au sein de l’équipage et a réclamé son lot de morts, huit hommes au total sans oublier les malades qui sont préoccupants. Il y eut de la grogne avec danger d’une mutinerie. Marguerite et les membres de l’équipage ont failli périr en mer. Le Saint-Nicolas a dû rebrousser chemin et revenir à Saint-Nazaire pour réparation.

Selon les mots de Dollier de Casson, Chomedey ne tarit pas d’éloge pour sa nouvelle recrue de Troyes auprès de Jeanne Mance et il n’est pas peu fier d’un autre fruit venant de la Champagne. Au final, Marguerite Bourgeoys arrive à Québec le 22 septembre 1653 puis à Ville-Marie en novembre. Elle doit attendre au moins quatre ans avant d’avoir accès à une école ainsi que d’une recrue d’élèves digne de ce nom.

Alors, entre-temps que faire d’utile? À défaut d’enseigner aux enfants, elles s’occupera des adultes. On rapporte qu’elle se fait la grande soeur des colons. Elle sait tirer son épingle du jeu. Elle s’occupe du lot des Filles du Roy et anime en quelque sorte une agence matrimoniale. Elle est perspicace et elle connaît son monde.

Parallèlement à tout cela, on ne peut passer sous silence son projet de faire construire une chapelle dédiée à Notre-Dame-de-Bonsecours. On sait que Pierre Chevrier, baron de Fancamp, l’autre homme de l’ombre du projet de Ville-Marie avec Jérôme Le Royer, lui avait remis une certaine somme d’argent ainsi qu’une statue de Notre-Dame-de-Bonsecours.

Dès 1657, Marguerite Bourgeoys sollicite quelques colons afin d’ériger la première chapelle Bonsecours celle en bois. Puis, en 1668, l’on procédera à l’érection de la chapelle en pierre (d’ailleurs c’est la première église en pierre de toute l’île de Montréal). Incendiée en 1754. Rebâtie en 1772. Modernisée entre 1885 et 1888. Puis restaurée vers la fin du XXè siècle, la chapelle historique et patrimoniale Notre-Dame-de-Bonsecours toujours vent debout contre toutes les adversités de l’histoire, face au fleuve, ce bâtiment est un témoin-clé de l’origine de Montréal, et de plus, elle est ouverte au public depuis le 24 mai 1998. Un musée Marguerite-Bourgeoys y est adjacent.

Finalement en 1658, une première fournée de gamins et gamines en âge de scolarisation commence leur vie d’écolier dans une étable. Hé oui! Une étable, lieu temporaire gracieuseté du gouverneur Maisonneuve. Puis le projet d’enseignement se développe et les soeurs voyagères vont là où se trouve la marmaille. C’est ainsi, qu’il y aura différente « succursales » dont l’une qui nous intéresse un peu plus en tant que Montréalais. En effet, en 1678, la congrégation de Notre-Dame établit une mission éducative au village amérindien de la Montagne. Après avoir enseignées quelques deux décennies dans des cabanes d’écorce, à la fin du siècle grâce aux bons offices de M. Vachon de Belmont, sulpicien, les soeurs voyagères peuvent habiter et enseigner dans les tours du Fort que l’on peut apercevoir encore sur le terrain du Grand Séminaire de Montréal.

Et puis le temps fait son temps. En décembre 1683, Marguerite âgée de 63 ans a l’intention de démissionner afin de passer le flambeau à des plus jeunes. Mais qui dit flambeau dit feu. Malheureusement, dans la nuit du 6 au 7 décembre, un violent incendie détruit non seulement la maison-mère mais fait périr les deux candidates pressentie à la succession. Marguerite Bourgeoys devra encore pour dix ans faire office de timonière à la barre de sa fondation. Finalement, en 1693, Marguerite peut se permettre de démissionner et soeur Marie Barbier est élue supérieure.

Si au début de sa vie en terre de Ville-Marie, Marguerite s’était liée d’amitié spirituelle avec Jeanne Mance, vers la fin de sa vie, elle vécut un rapprochement avec une fille du pays de la célèbre famille Le Ber. C’était une autre Jeanne. Jeanne Le Ber (1662-1714), fille de Jacques Le Ber, la recluse de Ville-Marie.

Après avoir passée quinze ans comme recluse dans une petite chambre retirée de la grande maison familiale, Jeanne Le Ber veut porter à son ultime développement sa vie de recluse consacrée de Ville-Marie. La jeune recluse et la sage voyagère conclut une entente où chacune y trouve son compte. Jeanne participera financièrement à l’édification d’une chapelle à la maison-mère et en contre-partie Marguerite lui laissera occuper trois petits appartements très restreints avec la possibilité d’avoir un « hublot » donnant sur le choeur de la chapelle d’où elle pourra prier et entendre la messe.

Ainsi, le 5 août 1695, une bonne partie de la population de Ville-Marie, pour ne pas dire toute, est témoin de l’entrée solennelle de Jeanne Le Ber dans son réclusoir à la Congrégation de Notre-Dame. Il faut dire que Marguerite connaissait Jeanne depuis son enfance puisque cette dernière est née à Ville-Marie même, en 1662.

Pour revenir à notre « bonne soeur Bourgeoys », c’est à l’âge de 78 ans pour le bénéfice non seulement de sa communauté mais aussi pour notre historiographie nationale, qu’elle se mit à écrire ses mémoires connues sous le nom d’Écrits autographes. Hélas! un incident dans la communauté ne permettra pas à Marguerite de nous laisser d’autres écrits.

En effet, dans la nuit du 31 décembre 1699, la communauté des soeurs voyagères est conviée à quelques jours de soubresauts de grande intensité et de vives émotions. D’abord, toutes les soeurs y compris Marguerite veillent au chevet de Catherine Charly, la jeune et dynamique maîtresse des novices. Ne pouvant supporter qu’un aussi beau jeune fruit spirituel soit déjà à l’article de la mort, Marguerite, par une prière vraie et directe, implore Dieu de la prendre elle, devenue inutile, au lieu de cette jeune fille encore pleine de promesses.

On dira ce que l’on voudra, et l’on ne peut douter de la proximité et de l’intimité entre Marguerite et Dieu car dès le soir même et tout le reste de la nuit du 1er janvier 1700, la soeur voyagère de la grande recrue de 1653, est prise d’une soudaine fièvre et en meurt le 12 janvier de la même année alors que Catherine Charly se rétablit.

En guise de conclusion, il importe de mentionner qu’avec la mort de Marguerite Bourgeoys se clôt un cycle dans la vie de Ville-Marie/Montréal. Les trois grands pilliers de l’implantation d’une colonie missionnaire en terre d’Amérique et particulièrement sur l’île de Montréal désormais ne sont plus. À la charnière des XVIIè et du XVIIIè siècles, un autre cycle était en train de s’ouvrir et au fil des générations, les héritiers et les héritières de ces pionniers et pionnières de notre roman national et de notre vie nationale n’auront peut-être pas toujours eu le potentiel, les qualités et les vertus nécessaires aux bâtisseurs et aux bâtisseuses d’avenir.

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BIBLIOGRAPHIE

Bernard, Hélène. «Bourgeoys, Marguerite, dite du Saint-Sacrement». Dictionnaire biographique du Canada. Vol. 1. Université Laval/University of Toronto. 2003.

Charron, Yvon. Itinéraire spirituel de Marguerite Bourgeoys (1er article)Revue d’histoire de l’Amérique française. Vol. 2. No 2. 1948. p.230-237.

Charron, Yvon. Itinéraire spirituel de Marguerite Bourgeoys (suite)Revue d’histoire de l’Amérique française. Vol. 2. No 3. 1948. p. 351-374.

Charron, Yvon. Itinéraire spirituel de Marguerite Bourgeoys (suite et fin)Revue d’histoire de l’Amérique française. Vol. 2. No 4. 1949. p. 522-539.

Collectif. Textes colligés par Jean-Rémi Brault. Les Origines de Montréal. Actes du colloque organisé par la Société historique de Montréal. Leméac. Montréal. 1992.

ÉDITORIAL: NINCHERI ET MARIE-VICTORIN PASSENT À LA TRAPPE

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(Vue d’ensemble de la voûte avec la fresque de Guido Nincheri. Église de la Madonna della Difesa)

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(Plan rapproché de la fresque avec le personnage du duce Benito Mussolini)

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(Voie d’accueil du Jardin Botanique de Montréal/Marie-Victorin. Photo: Espace pour la Vie)

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(Les bouquets floraux du Jardin botanique de Montréal/Marie-Victorin dans  leur splendeur estivale)

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ICI RADIO-CANADA nous apprend, ou plutôt nous rappelle que l’appellation des parcs Guido-Nincheri et Marie-Victorin passeront à la trappe afin de devenir à eux deux, le Parc-de-la-ville-de-Québec.

En effet, dans le cadre des festivités du 375è de Montréal, la ville de Québec par l’amabilité de son maire Régis Labeaume, fera don à la ville de Montréal d’une oeuvre artistique au montant de 200 000$. Cette oeuvre déployée en quatre colonnes, chacune ornée d’un athlète portant un dossard sur lequel on pourra voir un animal et une date importante de l’histoire de Montréal.

Le hic, c’est que cette oeuvre sera placée, suite à un réaménagement, dans un nouvel espace vert qui englobera les parcs Marie-Victorin et Guido-Nincheri. Ironie de l’histoire ce même parc Guido-Nincheri fait partie des legs du 350è de Montréal de 1992. Doit-on conclure que le 375è défait le 350è?

Il est maintenant de notoriété publique que l’administration Coderre, pour ne pas dire le maire Coderre n’a pas beaucoup de sensibilité pour l’histoire, l’art et la culture en général. On l’a constaté, tout récemment, dans le dossier de la croix inclinée de l’artiste Pierre Ayot (http://ville-marie-express.quebec/index.php/2016/09/24/polemique-autour-dune-replique-de-la-croix-du-mont-royal/. Mais, comment peut-on, en un tourne-main, faire disparaître les noms de deux illustres montréalais que sont, dans un premier temps, le fondateur du Jardin botanique de Montréal, Marie Victorin dont on réclame depuis longtemps dans ces pages l’ajout du nom à celui du Jardin* et dans un second temps de celui qui a gratifié environ 200 églises d’Amérique du Nord de quelques 5000 vitraux à savoir l’artiste Guido Nincheri. Sans oublier, sa renommée fresque qui tapisse le plafond de l’église de la Madonna della Difesa (Notre-Dame-de-la-Défense) aux angles des rues Dante et Henri-Julien dans la Petite-Italie.

Non mais n’est-il pas bizarre que depuis le début des préparatifs vers le 375è, les Montréalais doivent monter aux barricades médiatiques afin de faire valoir le respect de la toponymie montréalaise. En effet, quand ce n’est pas pour garder l’appellation de Champlain pour le nouveau pont qui reliera Montréal et sa rive sud, c’est maintenant les appellations de Guido Nincheri et du frère Marie-Victorin qu’il nous faut sauver.

Mais ce qui est amèrement amusant de constater, c’est que pendant que que le maire Coderre déroule le tapis vert au maire de Québec par le fait de se voir offrir une oeuvre d’art pour Montréal dans le cadre de son 375è, le maire Labeaume qui attend, d’un jour à l’autre, non seulement le retour des Nordiques, mais surtout, la promulgation de la loi sur le statut de Capitale nationale, n’en finit plus de laisser entendre que lorsque la loi 109 sera adoptée, il verra à faire savoir à qui de droit son désagrément, chaque fois qu’un dignitaire étranger pourrait passer par Montréal avant ou au lieu de Québec, la Capitale. À prévoir sous peu, un guéguerre entre la Capitale et la Métropole avant celle tant attendue entre les Nordiques et le CH.

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*  Nous avons fait dans ces pages le souhait que le conseiller municipal du district de Marie-Victorin, M. Guillaume Lavoie soit porteur, dans le cadre du 375è, du projet d’ajouter le nom de Marie-Victorin au nom officiel du Jardin botanique de Montréal. Ce qui donnerait Jardin botanique de Montréal/Marie-Victorin. (http://ville-marie-express.quebec/index.php/2016/09/01/editorial-375e-de-montreal-de-lhistoire-il-y-en-aura/).

http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1002451/parc-renommer-guido-nincheri-artiste-ville-de-quebec

L’ART PUBLIC PREND LE MÉTRO

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(Station Université de Montréal.Murales 1988. Terre cuite. Emplacements: corridor et mezzanine. André Léonard, architecte.

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(Ibidem de l’image ci-haut mais vue de plus près)

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(Station de métro LaSalle. Murale (1978). Acier inoxydable. Peter Gnass. Emplacement: mezzanine)

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(Un exemplaire de la nouvelle collection de rame de métro style Azur)

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(Robert Lapalme (1908-1997). Artiste-peintre et caricaturiste. Artiste autodidacte)

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Les Québécois en général, et les Montréalais en particulier, sont plus habitués en parlant de leur pays ou de leur ville d’être abonnés à la critique facile et vitriolique. On n’en qu’à penser à notre fameux stade olympique « national », le mal aimé de plusieurs surtout des fumeurs et des fumeuses d’antan qui ont payé par voie, d’une taxe spéciale, les dépassements de coût. À cela s’ajoute, régulièrement, toute la saga de la déchirure de la toile du toit du stade qui passe au bâton même si on n’a plus d’équipe de baseball depuis belle lurette.

Mais pourtant le stade en lui-même en tant qu’objet architectural reste tout de même dans l’ordre d’une certaine élégance respectable. Qui plus est, il est avec l’oratoire Saint-Joseph, la carte postale de Montréal. Qu’on le veuille ou non chers Montréalais et chères Montréalaises, les touristes de partout dans le monde globalisé qu’est le nôtre, apprécient ces deux gros bâtiments au coeur de notre ville et à quelques kilomètres de distance l’un de l’autre. Grand bien nous fasse.

Or, qu’en est-il de notre appréciation de l’une des plus belles réussites au monde à savoir le métro de Montréal avec une coche en-dessous de celui de Washington. Qui d’entre-nous le sait et en profite pour un coût hautement minime pour utiliser un oxymoron? En effet, qui d’entre-nous, entre dans le métro de Montréal en se disant qu’il entre aussi dans un des plus grands musées montréalais d’art contemporain (au plan de la superficie s’entend!)? Mais aussi dans un ensemble de joyaux de l’architecture moderne.

En effet, l’archipel des stations que constitue le réseau du métro de Montréal a été, et ce, dès la création et la mise en route du réseau en 1966, voulu et conceptualisé pour offrir une vitrine à l’art, mais aussi aux architectes créatifs et novateurs ainsi qu’aux artistes québécois.

Ce souci de l’art public inséré dans le projet des stations de métro, nous le devons d’abord au maire de l’époque, en la personne de Jean Drapeau (1954-1957/1960-1986). Mais il se pourrait aussi qu’un dénommé, Claude Robillard, alors directeur de l’urbanisme de la ville de Montréal pourrait être à l’origine du projet d’intégration de l’art dans le métro. De toute façon, il y eut un alignement des astres d’un certain nombre de personnes reliées au projet du métro montréalais et qui poussait dans la même direction à savoir l’originalité architecturale et la mise en valeur de l’art visuel. On peut reprocher un certain nombre de choses à l’administration Drapeau-Saulnier mais on ne peut nier que l’opiniâtreté, des uns et des autres à vouloir imposer des oeuvres d’art dans le métro de Montréal, mérite toute notre reconnaissance. C’est d’ailleurs pourquoi le maire Drapeau a insisté plus que tout pour que la station située tout près de la Place des Arts en porte le nom.

C’est l’artiste-peintre Robert Lapalme (1908-1997), mieux connu au Québec et dans le Canada comme le caricaturiste politique le plus percutant, surtout dans les années du règne de Maurice Duplessis (1936-1939/1945-1959), qui fut le premier titulaire de la fonction de directeur artistique du métro de Montréal.

L’art dans le métro est présente sous la forme d’une centaine d’oeuvres d’art de factures différentes et de matériaux divers. En 2014, le réseau des stations de métro possédait des oeuvres dans 52 des 68 stations. Au rythme que peuvent le permettre les budgets de la STM, en bout de piste ou si l’on préfère en bout de rails, toutes les stations devraient présenter des oeuvres d’art au public-voyageur du métro de Montréal.

Sous la gouverne du premier directeur artistique du métro de Montréal, en la personne de Robert Lapalme, celui-ci favorisa exclusivement l’intégration d’oeuvres figuratives et historiques ayant pour thème principal la fondation et l’histoire de Montréal.

Mais cette politique administrative et artistique restrictive et excluant de facto les oeuvres abstraites donc non-figuratives et porteurs d’autres thèmes, souleva une controverse de la part du groupe des automatistes québécois en particulier avec Marcelle Ferron et son projet de vitraux à la station Champ-de-Mars.

Dans la foulée de cette controverse publique, Robert Lapalme sera remplacé par le peintre Jean-Paul Mousseau (1927-1991) issu du groupe des automatistes qui fut directeur artistique de 1972 jusqu’au milieu des années 80, et, qui favorisera une approche moins directive et plus ouverte, à l’évidence à l’art contemporain. Avec en sus, une volonté d’intégrer l’oeuvre à l’ensemble architectural d’une station de métro et non pas après coup. Autrement dit, à la différence de l’époque du directeur Lapalme où les oeuvres apparaissaient après la construction d’une station, désormais l’oeuvre serait pensée et développée en concomitance avec la charpente architecturale de la station.

Il importe de souligner que les mandats de construction des stations de métro ont été distribués à différentes firme d’architectes autant lors de la première phase (1966) que dans la seconde (1976) sans oublier la troisième phase de développement avec la ligne bleue (1986-1988) afin de favoriser différent concept de station de métro. La station LaSalle, en est un bon exemple. On peut dire, sans jeu de mots, qu’elle remporte la palme d’une station de métro dont l’ensemble architectural fait office d’oeuvre d’art. Tout y a été pensé dans une totalité architecturale, artistique et esthétique.

Si, à l’évidence, l’art public du métro prend la forme de vitraux, de mosaïques de céramique, de murales en terre cuite, d’objets hétéroclites, il peut arriver aussi à certaines stations que la dimension esthétique et artistique se traduisent dans des aspect plus fonctionnel comme les bancs, les éclairages, les rampes voire même la signalisation!

Mais qui dit quarante ans (premier métro, 1966) ou même trente ans (premier prolongement, 1976), dit usure des matériaux, affaiblissement de la luminosité artificielle. C’est pourquoi en 1986 un programme d’entretien et de restauration des différentes oeuvres fut mis sur pied. Ce qui est dans l’ordre des choses.

Aucun court article à lui seul ne peut suffire pour parler des oeuvres d’art de chacune des stations. Sans oublier, le travail de conceptualisation architecturale des différentes stations. Nous tenterons, tout de même, dans le cadre de l’année du 375è de Montréal qui vient, d’en faire un bref inventaire afin d’outiller le quidam qui prend le métro tous les matins ou tous les soirs de semaine pour se rendre au boulot sans oublier les autres qui utilisent le métro à n’importe quelle heure de la journée ou de la fin de semaine afin de prendre le métro non pas juste pour l’utiliser mais surtout pour le visiter.

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P. S. Nous savons très bien que le Comité du 375ème ne peut financer toutes les propositions qui lui ont été soumise suite à l’appel de projets. Mais nous nous expliquons mal comment sur un budget de plusieurs millions de dollars, le comité d’approbation n’a pas été sensible au projet soumis par la Fondation Lionel-Groulx qui prévoyait l’apposition de plaques commémoratives dans 28 stations de métro afin d’expliquer aux utilisateurs mais particulièrement aux touristes, l’origine des noms donnés à ces stations. Hé bien! Grand bien nous fasse, la Fondation Lionel-Groulx en collaboration avec la STM et un commanditaire assumeront les coûts de ce projet significatif.

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http://www.stm.info/fr/a-propos/decouvrez-la-STM-et-son-histoire

http://www.metrodemontreal.com/index-f.html

BIBLIOGRAPHIE

Adamczyk, Georges, «La ville et le métro», Vie des Arts, no 68, 1972, p. 38-41. Erudit.org

Le Grand, Jean-Pierre, «Le métro à la vitesse de la lumière», Vie des Arts, vol. 33, no132,1988, p. 44-47. Erudit.org

Lepage, Michèle, «L’art dans le métro: prochaine station: restauration», Continuité, no 113, 2007, p. 15-17. Erudit.org

d’Orgeix, Émilie, «Le métro: un rêve magnifique», Continuité, no 53, 1992, p.14-18. Erudit.org

Viau, René, «Un métro sans graffiti», Vie des Arts, vol. 23, no 94, 1979,p. 16-21. Erudit.org

INAUGURATION DE LA PLACE ÉTIENNE DE LESSART (1623-1703)

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(Un dessin non officiel représentant Étienne de Lessard)

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(Une reproduction de la signature d’Étienne de Lessart)

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(La plaque localisant la place Étienne de Lessart. Photo: Christophe Maillet)

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(Le moment de l’adresse de la mairesse de Chambois, Mme Véronique Chabrol. Photo: Thaddée Grzesiak)

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(Mme Paulette Billaux qui vient de couper le ruban officialisant la place Étienne de Lessart. Photo: Christophe Maillet)

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(Mme Pauline Billaux, l’abbé Lessard se tenant la main (centre) à droite la mairesse. Photo: Christophe Maillet)

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(Thaddée Grzesiak et l’abbé Lessard)

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(L’abbé Lessard et Christophe Maillet. Photo: Thaddée Grzesiak)

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Nous vous en avions parlé lors d’un précédent article, c’est désormais officiel, à Chambois, le samedi 17 septembre 2016, une bonne partie des Chamboisiens ont participé à l’inauguration de la place Étienne de Lessart (1623-1703).

Plusieurs peuvent se demander pourquoi une telle inauguration d’un personnage relativement inconnu au plan historique? Tout simplement parce que les Chamboisiens se font un devoir d’honorer l’un de leurs fils qui fut partie prenante de l’aventure du projet de colonisation de ce qu’on a appelé la Nouvelle-France.

Arrivé en Nouvelle-France en 1646, à l’âge de 23 ans, Étienne devint en quelques années de présence en terre d’Amérique française, seigneur de l’Île-aux-Coudres par concession du gouverneur Frontenac (1622-1698) et co-seigneur de Lanoraie sans oublier le fait d’être pionnier de la côte de Beaupré.

Et parlant de la côte de Beaupré, les gens de la grande région de Québec savent qu’Étienne de Lessart est connu et reconnu comme celui qui a donné les terrains sur lesquels les trois premières églises de Sainte-Anne-de-Beaupré furent bâties. On connaît la suite à savoir l’émergence de la basilique de Sainte-Anne-de-Beaupré et sa reconnaissance internationale comme lieu de pèlerinage.

Derrière l’inauguration de la place Étienne de Lessart, il y a surtout le travail acharné de Pierre et de Paulette Billaux et, bien sûr, de l’appui de toute une petite communauté villageoise sise à Chambois. Chambois c’est, en quelque sorte, un petit village français comme on aime se les imaginer où il est encore permis au temps de prendre doucement son temps. Plus précisément, Chambois est une commune d’un peu plus de 500 habitants du département de l’Orne en Normandie et faisant partie du diocèse de Sées.

La rédaction de VILLE MARIE-EXPRESS a été sensibilisé à ce projet d’une place Étienne de Lessart à Chambois par l’abbé Marcel Lessard qui depuis longtemps connaît son « ancêtre » et s’intéresse à son parcours historique en Nouvelle-France. Lors d’un voyage en France en 1992, dans le cadre du 350è de Montréal, l’abbé Lessard avait eu vent qu’un monsieur Pierre Billaux vivant à Chambois pouvait amplement lui parler d’Étienne de Lessart.

Quand au début de l’été 2016, il fut officiel que le projet de la place Étienne de Lessart allait se concrétiser le samedi 17 septembre 2016, aussitôt, Pierre et Paulette Billaux firent parvenir un courriel à l’abbé Lessard afin de l’inviter à participer à cette inauguration. La boucle était ainsi bouclée: la visite surprise et improvisée en 1992 de l’abbé Lessard chez les Billaux trouva tout son sens et toute sa résonnance affective en cette journée du samedi 17 septembre 2016 sur la désormais place Étienne de Lessart.

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P.S. Monsieur Pierre Billaux étant souffrant, il n’est venu que quelques minutes sur la place Étienne de Lessart. C’est pourquoi vous ne le voyez pas sur les photos.

P.S. (2) Merci à nos deux photographes que nous avions « délégués » sur place. Pour dire vrai Thaddée Grzesiak (Hiers-Brouage) et Christophe Maillet (La Flèche) sont deux amis français bien connu du rédacteur en chef de VILLE-MARIE EXPRESS et évidemment de l’abbé Marcel Lessard.

P.S. (3) Thaddé Grzesiak et Christophe Maillet nous ont fait parvenir plusieurs photos. Mais malheureusement un certains nombre d’elles sont impossible techniquement à recevoir dans notre photothèque. Nous tentons de solutionner cette dificulté.

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EN COMPLÉMENT

http://www.lejournaldelorne.fr/2016/09/25/etienne-de-lessard-a-desormais-sa-place/

ÉTIENNE DE LESSART (CHAMBOIS 1623/SAINT-ANNE-DE-BEAUPRÉ 1703) PIERRE BILLAUX ET LA RÉSISTANCE

 

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(Vue aérienne d’une partie de la commune de Chambois)

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(Un dessin non officiel représentant la bouille d’Étienne de Lessart)

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(Un encadré résumant la biographie d’Étienne de Lessart)

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(Pierre Billaux. Photo du jeune résistant à l’âge de 18 ans)

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(Monsieur Pierre Billaux décoré de la Croix de la Légion d’honneur remise par Mme Françoise Comte, présidente départementale des combattants de la Résistance)

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(Pierre Billaux entouré à gauche par une amie d’Amnesty International et à sa droite par sa douce Paulette)

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La rédaction de VILLE-MARIE EXPRESS est heureuse de présenter un texte portant sur un colon français venu s’établir en Nouvelle-France et qui n’est point lié directement à la fondation de Ville-Marie. Son port d’attache est plutôt la ville de Québec et son environnement. Cela fera plaisir au maire actuel de notre vraie Capitale Nationale, le maire Régis Labaume. Il s’agit d’un dénommé Étienne de Lessart dont le nom de famille a pu s’orthographier Lessard avec le temps. Et qui a donné à la longue, la lignée familiale des Lessard dans tout le Québec.

Étienne de Lessart est né à Chambois (France), un petit hameau, qui aujourd’hui est une commune française d’environ 425 habitants (statistique de 2010). À quelque quatre siècles de distance, c’est aussi le village natal du philosophe français bien connu Michel Onfray.

Le jeune Étienne s’embarque pour la Nouvelle-France à l’âge de 22 ans. Il s’établit à Québec en 1646. Il y exercera, d’abord, le métier de caboteur. Puis, il se fera cultivateur, capitaine de milice et seigneur (propriétaire terrien).

Le 8 mars 1658, Étienne de Lessart concède certaines terres en vue de la construction de la première chapelle de bois dédiée à Sainte Anne, personnage, particulièrement, prisée et vénérée en Nouvelle-France. C’est ainsi que commença l’histoire de la basilique de Sainte-Anne-de-Beaupré.

Lors du recensement de 1681, il déclara avoir 59 ans, être marié à Marguerite Sévestre, 45 ans, et, avoir dix enfants dont l’aîné s’appelle Étienne. Puis, au plan plus matériel, il se dit propriétaire de trois fusils, sept bêtes à cornes et quarante arpents en valeur.

Il meurt le 19 avril 1703, victime comme d’autres habitants de la Nouvelle-France de l’épidémie de petite vérole qui sévissait alors. Puis, le 21 avril 1703, Étienne de Lessart est enterré sous la sacristie de l’église de Sainte-Anne-de-Beaupré.

Mais pourquoi donc vous entretenir de belles considérations sur Étienne de Lessart? Hé bien, pour deux raisons voire même trois. Premièrement, un vieil ami à nous du nom de Marcel Lessard se réclame de la descendance de ce Étienne de Lessard ou du moins s’est, depuis longue date, reconnu dans cet ancêtre homonyme (Lessart/Lessard) de la Nouvelle-France.

Puis en 1993, l’abbé Lessard, lors d’un voyage en France, sachant que quelqu’un pouvait l’informer un peu plus sur Étienne de Lessart osa aller frapper à la porte d’un dénommé Billaux. Il découvrit alors Pierre et Paulette Billaux avec lesquels les aménités furent partagées, particulièrement autour d’un bon repas préparé par Paulette.

Avec les années, une amitié discrète s’est installée entre le couple français des Billaux et l’abbé Lessard. Au coeur de cette amitié, il y a bien sûr Étienne de Lessard. Mais, il y a aussi, ce qu’il y a de l’ordre de l’indicible, et, qui réfère aux années quarante dans la France occupée. En effet, Pierre Billaux est, en quelque sorte, un rescapé de la Deuxième Guerre mondiale.

À l’âge de 18 ans, le jeune Pierre Billaux fait dans la résistance. Mais les autorités françaises étant au parfum des activités de la Résistance de Chambois, la Gestapo y mène une opération de captures le 3 mai 1944. Le jeune Billaux est arrêté et interné à Alençon puis transféré à Compiègne.

Le 28 juillet 1944, il est finalement déporté au camp de Neuengamme (Allemagne) puis à Blumenthal (Allemagne). Puis dans ce qui s’avère une opération d’élimination massive de l’ennemi, 10 000 prisonniers sont embarqués dans des wagons à bestiaux jusqu’à Lübeck pour être transférés dans trois bateaux destinés à être coulé au large. Seul, celui où se trouve Pierre Billaux s’en sort.

Et, pour la petite histoire locale, mais qui a un retentissement historique plus large, c’est non loin de Chambois qu’eut lieu une bataille décisive contre les Allemands à moins d’un an de la capitulation. Connue sous le nom de la bataille de la Poche de la Falaise, les soldats polonais de la 1ère division blindée du général Maczek bloquent et mettent en déroute l’armé allemande au Mont Ormel, tout près de Chambois. Les Allemands battent en retraite le 21août 1944. Ainsi prend fin la bataille de Normandie.

Aujourd’hui, Pierre Billaux soutenue par son épouse Paulette, en plus d’être membre honoraire d’Amnesty International, a été, au cours des dernières années, un vaillant promoteur d’une place Étienne de Lessart à Chambois en mémoire de ce jeune chamboisien de 22 ans qui a participé à l’aventure des débuts de la Nouvelle-France.

En conclusion, un vieil ami à nous, en la personne de l’abbé Marcel Lessard, participera le samedi 17 septembre 2016 à l’inauguration de la place Étienne de Lessart sous l’invitation officielle de la mairesse de Chambois, Mme Véronique Chabrol. Mais aussi, sous l’invitation amicale de M. Pierre Billaux, quelques semaines avant les formalités habituelles que requièrent ce genre d’invitation. Vive le Québec! Vive la France! Vive la Nouvelle-France! Vive à ce qui reste disponible à advenir!

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P.S. Si vous voulez, par curiosité, prendre connaissance du carton d’invitation envers l’abbé Marcel Lessard de la mairesse de Chambois, Mme Véronique Chabrol, cliquez le lien.

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BROUAGE, LA VILLE, SON ÉGLISE, SON MÉMORIAL SON CHAMPLAIN (1567/ 1574?-1635)

 

église s. Pierre.s. Paul (BROUAGE)

  (L’église Saint-Pierre et Saint-Paul de Brouage. Construction terminée en 1608. Édifice inscrit au titre des monuments historiques de France en 1931)

                             

S.PIERRE. S PAUL. BROUAGE

(Vue de l’intérieur de l’église Saint-Pierre et Saint-Paul. Le sol de l’église est couvert de nombreuses dalles funéraires qui datent du XVIIè siècle et sous lesquelles reposent d’anciens gouverneurs, militaires et riches commerçants d’autrefois)

 

BROUAGE 1

(L’épopée de l’Isle Sainte-Croix. 1604. Premier établissement français en Amérique du Nord. Sous le commandement de Pierre Du Gua de Mons. Champlain faisait partie du voyage. Don du Nouveau-Brunswick représenté par M. Richard Hatfield, premier ministre. 1982. Réalisation: Nicolas Sollogoub)

 

BROUAGE 2

(Fondation de la ville de Québec par Samuel de Champlain. 1608. Don de la ville de Québec représentée par M. Jean Pelletier, maire. 1983. Réalisation: Nicolas Sollogoub)

 

BROUAGE 3

(Hommage à la cité de Brouage. Don de l’État français conjointement avec la région Poitou-Charente, le département, la commune, le Comité du mémorial et la paroisse. 1987. Carton et maquette: Nicolas Sollogoub. Réalisation: Jacques Viviani)

BROUAGE 4

(Souvenance: L’Ontario au temps de la Nouvelle-France. Don de l’Ontario représentée par M. Bob Rae, premier ministre. 1991. Réalisation: Stephan Taylor)

 

BROUAGE 5

(Le bienheureux François de Montmorency-Laval (1623-1708). Don particulier de Mme Simone Guichard. 1995. Réalisation: Nicolas Sollogoub)

 

BROUAGE 6

(Le Québec au fil de son histoire. Don du Québec représenté par Mme Diane Lemieux, ministre d’État à la Culture et aux Communications. 2001. Réalisation: Nicolas Sollogoub)

 

BROUAGE 7

(Les Origines de Montréal (1642). Don de la ville de Montréal représentée par M. Gérald Tremblay. 2007. Réalisation: Nicolas Sollogoub)

 

BROUAGE 8 (AlCaribou)

(Jeanne Mance. 2015. Réalisation: Nicolas Sollogoub)

(En attente pour 2017-2018, un vitrail dédié à Marguerite Bourgeoys)

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SOLLOGOUB

(Nicolas Sollogoub. 1925-2014. À Montréal en 2011. Photo: LE DEVOIRAnnick MH de Carufel)

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Magritte.Pipe.

(Ceci n’est pas une pipe. René Magritte.1898-1967)

CHAMPLAIN

(Ceci n’est pas Champlain. Faux portrait de Samuel de Champlain à partir d’une gravure de Michel Particelli, un financier au service du roi, par Balthazar Moncornet en date de 1654. Bibliothèque et Archives du Canada)

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(Situation géographique de la région de Charente-Maritime)

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Brouage (Charente-Maritime) c’est la ville natale de Samuel de Champlain (1567/1574?-1635) connu comme le fondateur de l’Habitation de Québec (1608). Ce grand cartographe, navigateur et explorateur a donné son nom à un pont qui enjambe la rive nord et la rive sud du Saint-Laurent à Montréal. Lorsque récemment, le gouvernement fédéral décida de la construction d’un nouveau pont pour remplacer l’ancien devenu, précocement vétuste, il a eu la velléité et le malheur d’en vouloir changer le nom (2014).

Hé bien, croyez le ou non, il y eut à Montréal voire même au Québec une levée de bouclier pour défendre la nomination du nouveau pont. Pour les Montréalais, l’ancien pont Champlain devait être remplacé par un nouveau pont au nom de Champlain . Le gouvernement fédéral de l’époque (gouvernement Harper. 2006-2016) soucieux d’éviter la grogne populaire quelques mois avant l’élection de 2016 et, de ne surtout pas perdre la face devant les Montréalais et les Québécois, décida au final de remplacer le nom du pont Champlain par le pont Samuel de Champlain! Le gouvernement Harper ayant, tout de même, plus ou moins perdu la face dans le dossier de la nomination du pont Champlain perdit en plus l’élection d’octobre 2015. Et, depuis ce temps, l’on ne voit plus la face de M.Harper!

À coup sûr, l’on peut associer le nom de Champlain à la tentative finalement réussie d’une habitation en Acadie (1604) sous la gouverne, tout de même, de Pierre Du Gua de Mons. Mais par définition, l’on associe plutôt Champlain à la fondation de l’Habitation de Québec. Mais il ne faut pas oublier que Champlain a foulé le sol de la future Ville-Marie.

En effet, la curiosité de Champlain en tant que cartographe et explorateur de la côte est de l’Amérique du Nord, a fait en sorte, qu’en 1611, il s’est arrêté sur la pointe de terre circonscrite par le fleuve Saint-Laurent et la petite rivière Saint-Pierre sur laquelle il créa la place Royale autour de laquelle sera construite, quelque trente ans plus tard, la bourgade fortifiée de Ville-Marie (1642). Cet espace sera connu plus tard sous le nom de la Pointe-à-Callière (Hector Callière) d’où est né le Musée d’archéologie et d’histoire de Montréal situé sur la Pointe-à-Callière! Comme dit le poète toutt est dans toutt.

Hé bien, imaginez-vous, chers lecteurs et chères lectrice que les bonnes gens de Brouage ont décidé de créer un Mémorial dédié à la fondation de la Nouvelle-France. Ce Mémorial de la Nouvelle-France se décline artistiquement et principalement par l’équivalent de huit vitraux (en attente d’un neuvième) installés à travers la pierre de l’église Saint-Pierre et Saint-Paul de Brouage.

Nous avons reçu ces dernières semaines un membre très pro-actif du comité du Mémorial de la Nouvelle-France de Brouage en la personne de M. Thaddée Grzresiak. Avec un nom de famille comme cela ça fait plus polonais que français. Effectivement, M. Grzesiak est un Français d’origine polonaise! Et, en ce temps d’Euro 2016, cela nous a permis de parler foot, d’autant plus qu’au moment d’écrire ces lignes la France et la Pologne se sont qualifiées pour les quarts de finale et que malheureusement, l’Angleterre vient de connaître, en l’espace de quelques jours un second Brexit, cette fois-ci face à l’Islande, l’équipe cendrillon de l’Euro 2016.

C’est une première prise de contact avec Brouage mais c’est probablement le début de ce qui pourrait aboutir à une Amitié Montréal-Brouage ou Amitié Brouage-Montréal. Nous savons que M. Grzesiak a rencontré des soeurs de la Congrégation de Notre-Dame (c.n.d.), des Religieuses Hospitalières de Saint-Joseph (r.h.s.j.) ainsi qu’une bonne partie du gratin de Montréal dont nous même sans oublier l’incontournable, abbé Marcel Lessard, la référence du diocèse de Montréal, en ce qui a trait aux liens et aux amitiés Montréal/Nouvelle-France depuis près de vingt-cinq ans (1992-2016…). Comme vous le constatez la modestie nous sied bien!

Nous reviendrons sous peu sur ce futur ancrage entre Brouage et Montréal parce que ce Mémorial de la Nouvelle-France qui se décline artistiquement en huit vitraux (en attente d’un neuvième) en l’église Saint-Pierre et Saint-Paul de Brouage, hé bien, ce neuvième vitrail sera dédié à la mémoire et à la vie engagée de Marguerite Bourgeoys (1620-1700) fondatrice de la Congrégation de Notre-Dame. Il pourrait être inauguré en 2017, en plein moment des célébrations du 375è de Montréal ce qui serait vivement souhaité ou au plus tard en 2018.

Et surtout, nous reviendrons sur le maître-verrier Nicolas Sollogoub (1925-2014) qui a créé la majorité des vitraux de Brouage mais aussi pour vous dire que M. Nicolas Sollogoub, malheureusement, plus ou moins connu dans notre ville, est cet artiste derrière les verrières d’un certain nombre de stations de métro de Montréal, particulièrement la station McGill!

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http://www.ledevoir.com/culture/actualites-culturelles/413888/nicolas-sollogoub-1925-2014-le-quebec-perd-un-pionnier-de-l-art-public

http://ici.radio-canada.ca/regions/montreal/2014/11/29/001-nom-futur-pont-champlain.shtml